La reprise du secteur immobilier s’amorce

Par : Dominique De Noronha

Le secteur de l’immobilier repart, révèle l’enquête de rémunération du cabinet de recrutement Hays dévoilée par Cadremploi début 2015.

Des postes vont s’ouvrir en Ile-de-France pour les responsables de développement avec une expérience de trois à sept ans. Les ingénieurs vont être particulièrement sollicités pour des postes en exploitation technique. Dans un avenir plus lointain, les besoins en professionnels du développement devraient s’accroître du fait des évolutions fiscales de l’immobilier et du manque de logements en France. Les promoteurs sont toujours en phase d’exécution et doivent de ce fait, recréer de la réserve foncière.

Cette situation amène aujourd’hui à privilégier, principalement en Ile-de-France, les postes de responsables de développement avec une expérience de trois à sept ans. Les candidats doivent pouvoir aujourd’hui répondre aux besoins en secteur diffus.

Dans le secteur des services immobiliers, les besoins en termes d’embauches sont restés constants en administration de biens résidentiels. Les demandes en Property augmentent, notamment une demande ciblée d’ingénieurs pour les postes en exploitation technique. Cela indique que les utilisateurs ont pris conscience de la nécessité de s’entourer de professionnels immobiliers pour ce secteur. De ce fait, il y a une forte demande de profils spécialisés en environnement du travail.

En revanche, les recruteurs sont de plus en plus exigeants et cela se traduit par des phases de recrutement toujours plus longues permettant de sécuriser les embauches. Une attention particulière est toujours accordée au niveau de la formation, de la polyvalence et du salaire demandé.

Le potentiel apporté par le logement neuf

Les mesures de relance sur le logement neuf et la rénovation énergétique sont des éléments favorables à la reprise lente, mais certaine de cette année. Les départs en retraite obligent les entreprises à remplacer leurs effectifs. C’est donc une bonne nouvelle pour les jeunes diplômés car des fonctions stratégiques, telles que conducteur de travaux, métreurs et chargé d’affaires, ne peuvent être supprimées. Les entreprises privilégient essentiellement des profils diplômés d’un BTS.

Du fait de la conjoncture et des rémunérations élevées des profils à forte pénurie, les recruteurs préfèrent négocier à l’issue de la validation de la période d’essai. C’est à ce moment-là qu’ils ont une meilleure visibilité des compétences et du potentiel des candidats.

Des rémunérations qui évoluent

Les rémunérations évoluent, notamment pour les responsables de développement pour lesquels la partie variable semble plus contrôlée. La promesse de vente ne fait plus office de garantie, celle-ci s’étend jusqu’à l’obtention du permis de construire (PC). Compte tenu de l’aspect stratégique de la fonction chez les utilisateurs, les missions attribuées aux gestionnaires techniques et de l’environnement de travail évoluent fortement. Ces augmentations s’expliquent par une véritable professionnalisation du métier.

L’immobilier derrière les finances

Si l’on en croit l’Insee, les salariés de la finance-assurance sont mieux rémunérés que ceux de l’immobilier avec une rémunération horaire moyenne de 33,10 € contre 22,70 €, les deux se situant de toute façon au-dessus de la moyenne nationale de 22,10 €. L’ampleur de la relation entre le coût horaire et la taille de l’entreprise dépend du secteur d’activité. Elle est importante dans l’industrie, où le coût horaire moyen dans les entreprises de 1 000 salariés ou plus est 1,7 fois supérieur à celui des entreprises de 10 à 49 salariés. Dans les services principalement marchands, ce rapport est de 1,3 en moyenne, mais atteint 1,7 dans les transports et l’entreposage ; il est le plus faible dans la finance et l’assurance, l’immobilier, les services administratifs et de soutien et le commerce (de 1,0 à 1,1).

  • Mise à jour le : 04/10/2015

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