Assurance-vie : état des lieux sans complaisance de la CLCV

Une étude de l'association de consommateurs CLCV dénonce l'opacité des contrats d'assurance-vie et les pratiques parfois peu équitables des sociétés d'assurance-vie. En premier lieu, l'association a dû faire face à un manque de transparence de la part de certains professionnels. Sur les 1009 questionnaires envoyés aux assureurs et aux distributeurs (un par contrat identifié), seuls 232 ont été retournés, soit un taux de retour de 23 %. La CLCV a également rencontré des difficultés pour identifier précisément certains contrats d’assurance vie (produits identiques avec des noms différents, pratique du "versioning", etc.). S'agissant de l'analyse proprement dite, la CLCV dresse plusieurs constats, notamment sur les frais et sur la performance servi aux clients. Il en ressort principalement qu'il vaut mieux avoir souscrit un contrat auprès d'un assureur plutôt que dans une banque (performance servie aux clients : sur 8 ans, respectivement 27,96 % et 22,62 %) - et que les vieux contrats - ceux qui ne sont plus commercialisés - sont généralement moins bien traités que les contrats ouverts. L'autre volet de l'enquête porte sur les souscripteurs. Ici, la CLCV constate que, pour beaucoup d'entre eux, "la définition d’assurance vie reste mal maîtrisée". En outre, même si une large majorité des souscripteurs disent avoir été bien informés sur le niveau de risque, un quart d'entre eux ne savent pas indiquer si leur contrat est un monosupport ou un multisupports et plus de 22 % ne savent pas si leur contrat prévoit des frais de gestion.
  • Mise à jour le : 29/11/2017