La réforme de l'assurance emprunteur est définitivement adoptée

Les parlementaires ont définitivement adopté la proposition de loi qui doit permettre de libéraliser totalement le marché de l'assurance emprunteur en autorisant à tout moment et sans frais la substitution des contrats venant en garantie d'un prêt immobilier. Aujourd'hui, malgré les réformes successives antérieures - "loi Lagarde" de 2010 et "loi Hamon" de 2014, "amendement Bourquin" début 2018 -, le marché est encore très fortement tenu par les banques et leurs filiales d'assurance (près de 88 %). Les partisans de ce nouveau texte estiment qu'il devrait donc (enfin) favoriser le déploiement de nouveaux acteurs, faciliter l'accès aux offres alternatives et permettre aux consommateurs de faire de substantielles économies sur leur dossier d'emprunt. La réforme s'applique dès le 1er juin 2022 aux nouvelles offres de crédit et à compter du 1er septembre 2022 à tous les contrats de prêt en cours d'exécution. Parallèlement, les obligations d'information préalable et en cours de contrat des établissements de crédit sont renforcées, ainsi que les sanctions en cas de manquement. Les décisions de refus de délégation d'assurance devront aussi davantage explicitées. Par ailleurs, le texte réduit le délai du droit à l'oubli à 5 ans, au lieu de 10 ans, pour les candidats à l'emprunt ayant souffert d'une pathologie cancéreuse ou de l'hépatite C. La convention AERAS, qui encadre et favorise l'accès à l'assurance et au crédit des personnes atteintes d'une maladie grave ou d'un handicap, doit être renégociée d'ici à l'été 2022 afin d'élargir ce droit à l'oubli réduit à d'autres pathologies. Enfin, est supprimé le questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € et arrivant à échéance avant les 60 ans de l'emprunteur.
  • Mise à jour le : 18/02/2022