Le marché locatif est en panne, selon CLAMEUR

En dépit d'une activité soutenue – le taux de mobilité résidentielle a augmenté de près de 2 points en 2018, à 30,2 % –, la progression des loyers du secteur privé est restée inférieure à l'inflation en 2018, soit + 1,4 %, selon la dernière note de conjoncture de l'observatoire CLAMEUR. "La panne des loyers s'observe partout... elle n'est pas spécifique aux seules grandes villes et agglomérations", explique l'Observatoire qui tient à tempérer la corrélation qu'il serait aisé de faire entre l'accalmie générale actuelle et les dispositifs publics d'encadrement des loyers. L'atonie de la demande provient avant tout de ses difficultés budgétaires, la reprise de l'accession à la propriété ayant contribué au départ de locataires aux revenus moyens et élevés et à leur remplacement par des candidats relativement moins aisés. CLAMEUR souligne, à ce titre, que les loyers entre deux locataires ont encore baissé de 0,3 % en 2018, le recul étant de 0,6 % en moyenne depuis 2014. Par ailleurs, CLAMEUR constate une nouvelle dégradation de l'effort d'amélioration des logements présentés à la location. Le taux de logements reloués après travaux s'établit à 13,3 %, il était de 24,7 % en 2013. "Le constat est inquiétant pour l'avenir (dégradation de la qualité du parc, détérioration des conditions de logement, etc.), estime l'Observatoire.
  • Mise à jour le : 26/03/2019