Les mesures fiscales et sociales que devait annoncer le Chef de l'Etat à l'issue du "grand débat"

L'incendie de la cathédrale Notre-Dame, survenu lundi soir, a obligé Emmanuel Macron à reporter l'allocution qu’il devait faire pour présenter ses réponses au "grand débat" engagé avec les Français depuis cet hiver. Le contenu de l'allocution, qui avait été enregistrée peu de temps avant le drame, a néanmoins été dévoilé par diverses sources de presse. Le Chef de l'État entend poursuivre les "réformes commencées" et "fixer un cap pour 2025" sous le signe de la "justice", de "plus de démocratie", "plus de proximité". Sur le plan fiscal, la principale option retenue par l'exécutif devrait être finalement un allégement de l'impôt sur le revenu, formalisé par la création d'une nouvelle tranche d'imposition dans le barème de l'IR afin de limiter les effets de l'entrée dans l'impôt. La mesure serait financée par la suppression d'avantages fiscaux, sans préciser lesquels à ce stade. Le principe de la prime annuelle plafonnée et défiscalisée — l’une des premières mesures exceptionnelles votées en décembre en réponse au mouvement des "gilets jaunes" — devrait être pérennisé. Par ailleurs, Emmanuel Macron confirme qu'il n'entend pas revenir sur la suppression de l'ISF. Il s'en remet à l'évaluation de cette réforme qui doit être engagée à partir de 2020 et s’engage, le cas échéant, "à apporter toutes les modifications et corrections nécessaires". Sur le plan social, les retraites inférieures à 2 000 € devraient à nouveau être réindexées sur l'inflation à partir de 2020. Enfin, Le Chef de l'État va demander aux Français de travailler davantage, mais sans préciser de quelle manière.
  • Mise à jour le : 17/04/2019