Christophe Descohand (CD Partenaires) : « Offrir une offre riche et adaptée à la réalité de marché »

Par : Benoît Descamps

Récemment nommé directeur général, Christophe Descohand revient pour Profession CGP sur les ambitions de développement de CD Partenaires sur le marché des CGP.

Profession CGP : Vous avez été nommé directeur général de CD Partenaires en avril dernier. Quel a été votre parcours ?

Christophe Descohand : Après une expérience de dix années au sein de la Société générale en asset management, puis en private banking, je suis entré à La Française en 2007, où j’ai occupé différents postes au marketing et à la gestion privée. En parallèle et pour le compte du groupe La Francaise, j’ai piloté des projets liés au développement digital des activités que je dirigeais.

Quelles sont vos ambitions pour CD Partenaires ?

C. D. : Les ambitions de La Française, tout comme celles de notre autre actionnaire Cholet Dupont, sont fortes sur le marché du BtoBtoC. Nous anticipons, notamment au regard des évolutions réglementaires et de l’arrivée de nouveaux entrants 3.0, des mouvements de clientèle sur les sujets d’épargne qui devraient profiter aux cabinets de gestion de patrimoine.

Depuis quelques années, la réglementation et les évolutions de marché obligent les acteurs à être réactifs. Offrir cette réactivité est devenu fondamental. Les distributeurs doivent ainsi disposer d’une offre évolutive pour répondre à une réalité patrimoniale vivante. Ils doivent dans le même temps être en mesure de proposer des services à haute valeur ajoutée visant à une optimisation des traitements administratifs pour gagner du temps commercial.

CD Partenaires offre à ses partenaires le socle de l’offre pour répondre à l’exhaustivité des problématiques patrimoniales : assurance-vie (française et luxembourgeoise), immobilier direct et collectif, private equity, OPC, gestion sous mandat, etc., ainsi qu’une veille sur des solutions atypiques en cas de besoin de montage spécifique. Parallèlement, nous adaptons notre palette avec des solutions répondant à la conjoncture, notamment des produits structurés, ou des solutions immobilières hors champ de l’IFI. En tant que plate-forme de services, notre premier rôle est d’offrir une gamme riche et adaptée à la réalité de marché.

Nous nous attachons par ailleurs à fluidifier davantage le lien entre le client et le partenaire. Cela implique un middle / back-office efficient et des interfaces digitalisées. C’est dans ce contexte qu’a notamment été lancé So SCPI qui permet de souscrire des parts de SCPI de manière totalement dématérialisée. Prochainement, il sera également possible de souscrire à d’autres produits en nominatif de façon entièrement dématérialisée, le tout accessible depuis les principaux agrégateurs de la place pour une simplification maximale du tunnel de souscription pour le partenaire, des diligences à la souscription.

Les arbitrages en lignes sont désormais accessibles sur notre contrat phare Diade Evolution ; et prochainement sur l’ensemble de nos contrats. Aujourd’hui, nous initions deux réflexions : l’ouverture de nouveaux contrats d’assurance-vie, compte titres et PEA en ligne ; et la simplification via la digitalisation des diligences avec nos partenaires. A terme, l’objectif est de construire une plate-forme où le maître mot sera « service ».

La digitalisation des process est extrêmement importante pour faciliter la vie de nos partenaires, et pour que l’offre reste facilement accessible au plus grand nombre en permettant une réduction des coûts de traitement.

Toujours dans un souci d’accompagner nos partenaires dans une contexte économique et structurel en évolution, nous leur proposons des formations comme par exemple avec Fidroit qui associe le e-learning et la présence physique. Enfin, pour leurs dossiers plus complexes, nous pouvons également mettre à leur disposition le service d’ingénierie patrimoniale du groupe.

Un mot sur vos chiffres ?

C. D. : L’an passé, nous avions réalisé une production de 420 millions d’euros avec nos partenaires CGP. Si le rythme actuel se poursuit, nous devrions dépasser les 500 millions d’euros, toutes classes d’actifs confondues.

Nos encours atteignaient 3 milliards d’euros au 30 mars dernier et nous collaborons avec 450 cabinets, des gérants privés de mutuelles et des cabinets de family office.

  • Mise à jour le : 26/07/2018

Vos réactions