Edmond de Rothschild AM : un partenaire prestigieux chez les CGP

Par : Benoît Descamps

Edmond de Rothschild AM, qui jouit d’une belle image sur le marché français de l’épargne, s’adresse à la clientèle des conseillers en gestion de patrimoine en mettant en avant une gamme cible de six fonds, et une volonté de promouvoir la politique ISR propre à la maison de gestion.

Sur le marché français, Edmond de Rothschild Asset Management opère sur trois segments de clientèle distincts : les institutionnels, les banques privées via leurs services de multigestion et le marché des cabinets de conseil en gestion de patrimoine, pour un total de 70,5 milliards d’euros d’encours (au 31 décembre dernier). La distribution (CGP et banques) représente pour 50 % de ses encours.

Le marché des CGP est couvert par trois commerciaux qui se répartissent la France en trois grandes régions : Grand Ouest, Grand Est et Nord. Ces derniers couvrent également la Belgique, Monaco et le Luxembourg, ainsi que les sociétés de gestion affiliées à des cabinets de gestion de patrimoine. Sur ce marché, Gad Amar, CEO adjoint d’Edmond de Rothschild AM et en charge du développement, constate que « la concentration de la profession est une opportunité pour les CGP qui sont en phase de croissance. Pour nous, cela se traduit par des acteurs dont la taille est plus importante et qui se professionnalisent avec des portefeuilles plus larges. Cela permet de se focaliser sur la valeur ajoutée à apporter au client final. On note également que les modes de sélection de fonds convergent, comme on a pu le voir avec les banques privées dont les approches sont désormais quasi semblables à celles des investisseurs institutionnels. Par ailleurs, nos rapports aux plates-formes de distribution évoluent. Ces dernières souhaitent rationnaliser leurs coûts d’exploitation, et se montrent plus sélectives ».

 

Six fonds phares

Sur le segment des CGP, les équipes de Gad Amar concentrent leurs efforts de distribution sur une palette restreinte de fonds au regard de la gamme de la société, mais tout de même assez large avec six fonds sélectionnés. « Nous n’avons pas vocation à nous disperser, explique Gad Amar, c’est pourquoi nous avons choisi des expertises de cœur de portefeuille en actions, obligations et diversifié. Toutefois, nous pouvons répondre à des demandes ponctuelles comme sur la Chine, via le fonds EDR Fund China, et les pays émergents, notamment au travers du fonds EDR Fund Global Emerging. »

Sur les actions

Sur les actions, Edmond de Rothschild AM propose, tout d’abord, le fonds EdR SICAV - Euro Sustainable Growth, dont les encours s’élèvent à 360 millions d’euros. « La tendance de l’ISR a été plus longue à se dessiner sur le marché des CGP, mais elle s’accélère actuellement ». Ce fonds est géré selon un biais dit de qualité, « ce qui ne signifie pas forcément croissance », note Gad Amar. Comme l’ensemble des fonds, il est de conviction avec quarante à cinquante lignes en portefeuille. Les valeurs sélectionnées répondent à des critères tels que dégager des free cash-flows importants, une valorisation raisonnable, une croissance sur leur marché…

Toujours sur la classe d’actifs actions, Edmond de Rothschild AM met en avant son fonds santé EdR Fund Healthcare, doté d’environ 390 millions d’euros d’encours. Labellisé ISR, il est investi sur des valeurs de santé internationales au sens large et bénéficie d’un long track-record, puisque créé en 1985. « Les gérants adoptent une approche généraliste des soins de santé. L’équipe de gestion a été récemment renforcée par l’arrivée d’un docteur en pharmacie qui apporte son analyse scientifique aux business models des entreprises ciblées », expose Gad Amar.

Un troisième fonds actions internationales est privilégié, EdR Fund Big Data (600 millions d’euros d’encours). Il a pour particularité de ne pas investir uniquement dans les sociétés issues du secteur technologique, mais aussi dans des valeurs plus « traditionnelles » qui, par leur appropriation de ces NTech transforment leur modèle économique. Pour la partie purement technologique, les gérants se concentrent sur les titres générant des bénéfices. La répartition entre les deux poches n’est pas figée, mais elle a vocation à respecter un certain équilibre.

Obligataires

Edmond de Rothschild AM propose un fonds obligataire tout terrain, EdR Fund Bond Allocation dont la taille s’élève à 2,2 milliards d’euros. Sa gestion a été reprise en ce début d’année par Nicolas Leprince et Julien Tisserand, en provenance respectivement de BNP Paribas Cardif France et JP Morgan AM. « Ils ont su traverser la crise sans trop de casse, ce qui n’est jamais évident lorsqu’on reprend une gestion », souligne Gad Amar. Dans leur gestion, ils pilotent le fonds en termes d’allocation (duration, devises, couvertures, etc.) et s’appuient sur une équipe de vingt professionnels qui sélectionnent les titres en portefeuille (emprunts d’Etat, convertibles, High Yield, subordonnées financières, dette émergente…).

Toujours sur les marchés obligataires, la société distribue le fonds Buy & Hold Millesima 2026, dont la clôture des souscriptions est prévue en octobre prochain. « Ce fonds compte aujourd’hui près de 350 millions d’encours, pour un objectif de plus de 500 millions d’euros », affirme Gad Amar Il s’agit du huitième fonds daté de la gamme Millesima. Celui-ci est investi sur le High Yield européen et vise un rendement brut de 4 % par an. « Le portefeuille est très diversifié, avec un focus particulier sur le risque de défaut des émetteurs ».

Diversifié

Enfin, le dernier fonds se nomme EdR Fund Income Europe (410 millions d’euros), une solution qui a vocation à distribuer du revenu. Il a vocation à être labellisé ISR prochainement. Le revenu visé se situe autour de 4 % par an sur la durée d’investissement recommandée de cinq ans. « L’appétence des clients pour des fonds qui paient en partie des dividendes risque de ne pas être au rendez-vous en raison de la crise Covid-19 », reconnaît Gad Amar. Le fonds est majoritairement investi en obligations d’entreprises, mais est également exposé aux marchés actions européens par le biais de sa stratégie Income centrée sur la génération de rendement.

 

Déployer la politique ISR

Sur la politique ISR, « nous avons développé notre modèle propriétaire avec Jean-Philippe Desmartin qui compte plus de trente années d’expérience dans ce domaine. Notre démarche se veut inclusive, c’est-à-dire que nous ne nous limitons pas à définir un univers d’investissement en pratiquant des exclusions, mais que nous accompagnons les entreprises dans l’amélioration de leur business model. Cette démarche est valable pour nos fonds liquides et non-liquides », signale Gad Amar. Aujourd’hui, six fonds de la gamme sont labellisés ISR (outre les fonds cités précédemment, nous trouvons, par exemple, EdR SICAV Tricolore Rendement, EDR Sicav Euro Sustainable Credit ou encore EdR Fund Global Sustainable Convertibles), mais l’objectif est d’en « convertir » de plus en plus au fil du temps.

 

Des offres complémentaires

Outre son offre de fonds, Edmond de Rothschild AM propose également aux CGP une palette de solutions dédiées : gestion sous mandat et fonds dédiés. « Les fonds dédiés fonctionnent le plus souvent lorsque plusieurs cabinets sont agrégés », indique Gad Amar. S’agissant de ses objectifs sur le marché des conseillers en gestion de patrimoine, le dirigeant se veut mesuré pour 2020. « Nous étions ambitieux en début d’année. Pour le second semestre, la situation peut devenir compliquée : y aura-t-il une deuxième vague à la crise sanitaire ? Quelle sera l’ampleur de la récession ? A plus long terme, nous pensons que l’industrie de la gestion active va se concentrer sur certains produits et que les actifs réels susciteront un vif intérêt. Tout comme il existe une homogénéisation des modes de sélection des fonds, les allocations vont converger avec davantage de Private Equity, de dettes d’infrastructure et d’immobilier. »

Et dans ce domaine, Edmond de Rothschild AM dispose d’une offre complète.

  • Mise à jour le : 24/06/2020

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