Un concentré de l’offre du leader européen de la gestion d’actifs

Par : Benoît Descamps

Au sein de CPR Asset Management, Le Comptoir propose à la clientèle des CGP le meilleur des expertises, tant financières qu’immobilières du groupe Amundi. Une sélection de solutions d’investissement qui pourrait évoluer d’ici la fin de l’année.

Marque du groupe Amundi destinée à la clientèle des CGP, Le Comptoir propose « une sélection des meilleures expertises du groupe Amundi », signale Vincent Roynel, responsable commercial clientèle CGP. Sont ainsi proposés aux conseillers en gestion de patrimoine une gamme de fonds actions, diversifiés et obligataires, plusieurs SCPI, l’OPCI Opcimmo et, depuis peu et de manière plus confidentielle, un FCPR. « Il s’agit de l’offre du leader de l’asset management en Europe. Le poids du groupe constitue une sécurité pour nos partenaires quant à la durabilité de nos investissements et de notre partenariat avec la profession ».

L’activité du Comptoir reste récente, puisqu’elle n’a démarré qu’en septembre 2010. Elle compte environ 2 milliards d’euros d’encours, dont 800 millions d’euros en SCPI. Chaque jour, une équipe de quatre commerciaux (plus deux personnes en appui) accompagne les cabinets partenaires, ainsi qu’une équipe marketing et communication dédiée offrant ainsi une forte visibilité sur le marché et organisant de nombreux événements tout au long de l’année.

Trois SCPI et un OPCI

S’agissant de l’offre immobilière, le Comptoir propose tout d’abord trois SCPI gérées par Amundi Immobilier :

- Edissimmo qui offre un accès à l’immobilier d’entreprise, plus particulièrement les bureaux, sur le marché français, mais également en Europe (Allemagne, Benelux principalement) ;

- Rivoli Avenir Patrimoine, une SCPI de bureaux également lesquels sont majoritairement situés dans Paris intra-muros. Depuis 2016, Rivoli Avenir Patrimoine se développe également selon les opportunités en Europe (Allemagne, Benelux essentiellement) ;

- et Génépierre, un véhicule diversifié (bureaux et commerces) dans des biens basés dans les grandes métropoles françaises, ainsi qu’en Europe (Allemagne, Benelux plus particulièrement).

« L’année 2017 aura été une très belle année pour nous sur l’immobilier collectif, un marché qui a le vent en poupe depuis 2010. On note, d’ailleurs, que les CGP sont revenus rapidement sur ce marché, ce qui constitue souvent un indicateur avancé. La collecte brute a atteint 200 millions d’euros, à 70 % via l’assurance-vie et 30 % en direct ».

La collecte en direct a notamment été réalisée à crédit via un partenariat noué avec le Crédit agricole Consumer Finance.

Ouverture vers l’Europe et recours au crédit

Les SCPI se sont diversifiées sur le plan géographique, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas « où les taux de rendement sur des actifs prime sont plus attractifs qu’en France (4 %, contre 3, voire 2,60 % à Paris sur de l’immobilier de bureau) », précise Vincent Roynel.

Les SCPI ont également eu recours à l’emprunt, 30 % de l’actif pour Edissimmo et 20 % pour Rivoli Avenir Patrimoine. « Il s’agissait ici d’anticiper la collecte future et de profiter des taux bas. Notons également que la taille de nos véhicules d’investissement nous a permis d’acquérir des actifs de grande taille, marché où la concurrence est moins forte, et donc les prix moins tendus ».

Depuis le début de l’année, la collecte sur ses SCPI reste forte, en dépit de quelques rachats de clients échaudés par le traitement fiscal réservé à l’immobilier. « L’évolution de la fiscalité, moins attractive pour l’immobilier, a été un motif de rachat pour quelques clients allergiques à la fiscalité. Néanmoins, l’instauration de l’IFI a réduit la base taxable de l’ancien ISF, ce qui reste une bonne nouvelle. Le travail de nos partenaires CGP vient conforter les clients qui voient davantage la SCPI comme un produit de rendement plutôt que de plus-value. D’ailleurs, on peut s’apercevoir que les loyers commencent à progresser avec la reprise de l’inflation. C’est le cas notamment au Royaume-Uni ou encore pour les actifs bien situés. On change de paradigme : le rapport de force va s’inverser en faveur des bailleurs », observe Vincent Roynel.

Néanmoins, la rentabilité des SCPI devrait s’éroder dans les prochaines années – entre 0,10 et 0,15 point de moins en 2018. « Mais nous avons su mener une politique prudente de réserves pour maintenir les rendements futurs à un bon niveau ».

Un OPCI qui s’impose peu à peu

Autre véhicule d’investissement collectif en immobilier, l’OPCI Opcimmo, géré également par Amundi Immobilier. Un véhicule largement leader sur son marché car largement distribué dans les réseaux bancaires du Crédit agricole. Investi dans des immeubles de bureaux des plus grandes villes européennes, ce produit comprend, comme l’impose la réglementation, une forte part de valeurs financières, en particuliers des titres obligataires et des actions de foncières cotées.

« Notre OPCI atteint aujourd’hui 8 milliards d’euros d’encours avec l’effet de levier, soit 7 milliards d’euros nets, souligne Vincent Roynel. Il s’agit d’un véhicule patrimonial, une forme d’alternative au fonds en euros qui se positionne dans la catégorie des actifs patrimoniaux défensifs. En 2017, Opcimmo a délivré un rendement de 3,34 % avec une volatilité inférieure à 0,50 %. Bref, cet actif très défensif entre parfaitement dans la culture des épargnants français. Initialement destiné à la clientèle grand public – il s’agit d’ailleurs du seul produit bancaire distribué par Le Comptoir –, cette solution commence à trouver sa place dans les allocation de nos partenaires des CGP qui ont collecté quelques dizaines de millions d’euros l’an passé ».

Ce produit devrait poursuivre sa croissance dans les années à venir, d’autant plus que les assureurs réduisent les enveloppes de souscription des SCPI pour des questions de liquidité.

Une large gamme de fonds

S’agissant de l’offre financière, Le Comptoir a sélectionné quatre fonds diversifiés, deux fonds thématiques et un fonds obligataire.

Une expertise reconnue sur les thématiques

En 2015, CPR AM est devenu le centre d’expertise en actions thématiques pour le groupe Amundi au niveau mondial, et figure parmi les acteurs les plus importants dans ce domaine en Europe. Dirigée par Vafa Ahmadi, directeur de la gestion actions thématiques de CPR AM, et Estelle Ménard, responsable adjointe, l’équipe compte dix spécialistes de l’investissement thématique.

Dans ce domaine, Le Comptoir distribue plus particulièrement deux stratégies : la gamme Silver Age (sur la thématique du vieillissement de la population) et CPR Invest-Global Disruptive Opportunities (GDO, sur la thématique des entreprises disruptives au travers quatre dimensions majeures : économie digitale, industrie 4.0, la santé et les sciences de la vie, la planète). Dans les mois prochains, Le Comptoir devrait compléter son offre en intégrant les derniers lancements, avec les fonds CPR Invest-Food For Generations, dédié à la chaîne de valeur alimentaire et assorti d’une approche durable, ou encore CPR Invest-Megatrends, un fonds qui regroupe les différentes stratégies thématiques gérées par CPR AM et les alloue en fonction des conditions de marché.

« Nous privilégions les investissements thématiques plutôt que sectoriels car elles permettent davantage, dans un monde globalisé, de capter les tendances de fond de l’économie. Elles sont également un moyen de revisiter l’investissement en actions en captant l’intérêt de la clientèle finale », expose Vincent Roynel.

Néanmoins, ces fonds thématiques ne constituent par des solutions de cœur de portefeuille pour les CGP. « On peut y allouer 10 % d’une allocation pour un portefeuille dynamique ou 3 % pour une allocation prudente. Il peut néanmoins être intéressant d’associer Opcimmo à un fonds très dynamique, comme GDO. Nous sommes encore au tout début du mouvement en faveur des fonds thématiques, une typologie d’investissement qui nécessite encore un important travail de pédagogie et d’éducation ».

Quatre solutions flexibles

Outre ces fonds actions, Le Comptoir propose, depuis sa création, la gamme de diversifiés flexibles (gérés selon l’approche top-down de CPR AM), CPR Croissance, composée de trois fonds :

- CPR Croissance Défensive, qui peut comprendre de 0 à 30 % d’actions et sa sensibilité aux taux peut varier de - 1 à + 8 ;

- CPR Croissance Réactive, qui dispose d’une exposition au marché actions comprendre entre 20 et 80 % de son actif et sa sensibilité aux marchés de taux varie de - 2 à + 5 ;

- et CPR Croissance Dynamique (éligible au PEA), qui est exposé de 50 à 100 % sur le marché actions, et dont la sensibilité aux taux varie de - 2 à + 4.

« Nous nous sommes interrogés sur le positionnement du fonds Défensive. Trois nouvelles stratégies ont été intégrées pour améliorer ses performances, c’est-à-dire battre les fonds en euros : le portage obligataire, des positions long-short, et, prochainement, l’intégration de stratégies de risk premia ». Ces derniers mois, l’équipe commerciale du Comptoir avait, en effet, conseillé ses partenaires à s’orienter davantage vers le fonds CPR Croissance Réactive, dont la plus grande flexibilité peut permettre d’espérer une meilleure performance.

Dans la catégorie des fonds flexibles est également proposé à la clientèle des CGP le fonds First Eagle Amundi International Fund, qui met en œuvre une stratégie active de type value sur l’ensemble des classes d’actifs actions, obligations, diversification sur l’or et liquidités. Ce fonds est géré par Amundi Luxembourg. « Ici, l’effet de change a joué son rôle à plein ! Selon l’investissement en dollar ou sur la part couverte contre le risque de change, entre euro et dollar, la performance n’a pas été la même en 2017 : - 2,36 % ou + 7,80 %. Cela prouve que la diversification en devises, et en l’occurrence en dollar, a du sens patrimonialement ».

S’agissant de l’obligataire, Le Comptoir distribue Amundi Oblig Internationales, « géré davantage comme un fonds global macro que comme un fonds obligataire, via une gestion active des marchés taux et de changes », note Vincent Roynel. Il s’agit d’un fonds de conviction, certes volatil, tout en ayant une sensibilité très faible aux taux d’intérêt. « Très exposé au dollar, qui est la devise majeure des émissions, l’effet de change produit également tous ses effets », ajoute-t-il.

Une offre qui se diversifie

Si l’offre de fonds du Comptoir est stable dans le temps, elle pourrait s’enrichir d’une nouvelle solution prochainement. L’acquisition de Pioneer Investments, en juillet 2017, a étendu l’offre potentielle, et l’équipe du Comptoir s’interroge sur l’opportunité d’intégrer un nouveau produit. En termes de services, la marque du groupe Amundi dédiée aux CGP devrait proposer une solution en matière de délégation de gestion. « Aujourd’hui, la gestion sous mandat proposée dans les contrats d’assurance-vie a un surcoût pour le client final. Or, nous estimons qu’un fonds diversifié ou l’association de fonds diversifiés peut très bien satisfaire les objectifs et contraintes des clients finaux. Ici, notre ambition est de proposer une nouvelle façon d’envisager la gestion diversifiée ».

Récemment, Le Comptoir a diversifié son offre via le Private Equity. Ainsi, le FCPR Mégatendances AV est distribué par les équipes commerciales. Néanmoins, ce fonds géré par Amundi Private Equity Funds est accessible uniquement sur les contrats AEP et le contrat Cardif Elite, car « difficile sur le plan technique à faire référencer ». Réservé à la clientèle haut de gamme, ce FCPR vise un TRI annualisé de 10 % par an.

« Au-delà de l’offre sélectionnée, nos partenaires CGP peuvent avoir accès à l’ensemble des expertises du groupe, assure Vincent Roynel. Néanmoins, il s’agit d’une offre affichée de manière ferme qui n’a pas vocation à être chamboulée du jour au lendemain ou à évoluer selon les performances. Contrairement à certains concurrents, il n’est pas question d’enterrer des produits qui pourraient connaître des performances décevantes. »

  • Mise à jour le : 20/04/2018

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