Client first !

A l’occasion de ce dernier trimestre, les conseils en gestion de patrimoine ont intégré depuis le 1er octobre leurs nouvelles obligations liées à la directive sur la distribution d’assurance (DDA) qui a noirci un bon nombre de pages. En cette fin d’année, la transparence sur les rémunérations va, pour la première fois, être proposée aux clients finaux. Malheureusement, cette première tombe mal : les marchés actions sont, pour l’heure, décevants, tout comme rares sont les fonds flexibles-diversifiés ayant su tirer leur épingle du jeu.
Néanmoins, le service apporté va bien au-delà de l’allocation d’actifs. Souvent peu valorisés par le client et par le CGP lui-même, le conseil et la proximité restent l’essence même de la création de la profession et de son avenir. Après la période de confusion fiscale induite par le passage au prélèvement à la source et outre la complexité de la matière patrimoniale, la prochaine loi de finances et la mise en place de la loi Pacte permettront aux CGP de renforcer leur rôle d’interlocuteur privilégié.
Entre la structuration des cabinets – mise en place de process, segmentation de clientèle, éventuel recours à la gestion sous mandat ou pilotée, digitalisation des contacts – et la nécessaire proximité à entretenir avec ses clients, l’équilibre est subtil. Il suppose de placer l’intérêt du client au centre de l’organisation du cabinet. Le risque pour la profession serait de ne pouvoir profiter de l’opportunité de gagner les parts de marché qui leur semblent promises eu égard à la désertion des banques.