Montagne : Consultim réclame d’urgence l’aide de l’Etat

Par : edicom

Inquiet de la non-réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski, le groupe exhorte les pouvoirs publics à intervenir d’urgence pour aider les exploitants de résidences touristiques et les bailleurs. A défaut, ce pan stratégique de l’économie va s’effondrer...

Les stations de ski se préparent à une « saison blanche ». Le Gouvernement vient d’annoncer la non-réouverture des remontées mécaniques au 1er février et prévient qu’une « réouverture mi ou fin février paraît hautement improbable ». Une perspective qui plonge les acteurs de la montagne dans la détresse. Avec une fréquentation en baisse (- 70 %) et une activité économique en chute libre (- 80 %)*, c’est une catastrophe sans précédent qui s’annonce pour les exploitants de résidences touristiques et pour les bailleurs, victimes collatérales des restrictions sanitaires.

Car sans trésorerie, les structures d’exploitation ne pourront verser leurs loyers aux bailleurs. Pour ces derniers, c’est la perte d’un complément de revenu attendu, et pour certains indispensable. « L’impact de cette suspension sur les situations personnelles et patrimoniales des bailleurs ne laisse pas insensibles les exploitants. Au contraire. Pour autant, ces derniers sont dos au mur, submergés par les charges notamment, alors qu’ils avaient retrouvé de l’espoir au sortir d’un été rassurant, preuve de leur résilience. Seulement, la perspective d’une saison hivernale blanche, au cours de laquelle ils ne pourraient réaliser que 10 à 20 % de leur chiffre d’affaires, leur fait craindre le pire », alarme Consultim.

Il faut sauver l’économie de la montagne

Côté exploitants, la crainte est celle du dépôt de bilan, du départ des bailleurs, du retrait de nombreux biens du marché locatif touristique, de la dégradation rapide du parc immobilier, des lits froids, de voir détruit en douze mois des décennies de persévérance…

Les acteurs de la montagne réclament l’aide des pouvoirs publics, au même titre que le secteur aéronautique ou l’automobile. Une indemnisation non plafonnée de leurs charges ou une adaptation des fonds de solidarité des deux derniers mois à la saisonnalité permettraient de prendre en compte les intérêts des bailleurs et d’éviter des faillites majeures chez les exploitants. Depuis le début de la crise, le groupe Consultim exhorte les pouvoirs publics afin que des solutions soient trouvées pour sauver cette économie et que des mesures soient prises pour maintenir un équilibre entre bailleurs et exploitants.

« Les exploitants ne survivront pas sans aides »

« La France est un pays touristique, tant par sa géographie que son économie », explique Benjamin Nicaise, président du Groupe Consultim. « Les salariés ne sont pas délocalisables. C’est, à terme, le tourisme dans les petits villages de montagne et dans les vallées qui est amené à disparaître. Et si les restaurateurs s’en sortent, ce que nous espérons tous, ils risquent de perdre une partie de leur clientèle en 2021, car les acteurs et les structures d’accueils, faute d’exploitants, ne survivront pas sans aides ». 

 

* Source : Collectif des entreprises de la montagne qui réunit les Domaines skiables de France (DSF), l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT) et Appart’hôtels, l’Union national des associations de tourisme de plein air, l’Union sport et cycles, Belambra Clubs, le Club Med, MMV, Pierre & Vacances et VVF.

  • Mise à jour le : 22/01/2021

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