Powell à la tête de la Fed : « une continuité dans le cycle de hausse très graduelle des taux » selon Fidelity

Par : edicom

Anna Stupnytska, économiste monde chez Fidelity International, a réagi suite à la nomination de Jerome Powell à la tête de la Fed : 

« La nomination de Jerome Powell en qualité de président de la Fed représente une continuité de la politique monétaire à court terme, suggérant un ton de légèrement plus accommodant que celui soutenu par d’autres candidats au poste. Powell est issu d’un parcours académique en droit, plutôt qu’en économie. A la différence de récents Présidents de la Fed tels que Ben Bernanke et Janet Yellen, il n’a pas avancé de théorie ou de suggestion en rapport avec une réflexion autour de la politique monétaire, que ce soit dans ses discours publics ou lors de toute autre prise de parole. Il a eu tendance à suivre la consensuelle ‘ligne du parti’ au sujet de la Fed. Cela laisse présager, et d’autant plus ces dernières années, que les décisions de la banque centrale américaine seront basées sur un consensus, au lieu de refléter les vues de Powell et de ses collaborateurs les plus proches.  A court terme, cela sous-entend une continuité dans le cycle de hausse très graduelle des taux, avec le risque d’une pause en 2019 si l’inflation venait à rester étonnamment basse. La nature consensuelle de Powell rend également les autres membres de la Fed plus importants. Par exemple, le Conseil pourrait prendre des décisions légèrement plus sévères si John Taylor, un économiste émérite qui plaide pour une politique monétaire basée sur des règles plus agressives, devenait Vice-Président. Sûrement, l’enseignement-clé de cette nomination, ou du moins du point de vue des marchés, est que Powell est en faveur de la dérégulation financière. Sa position lui permettra d’être plus influent sur ce sujet et représente un premier pas vers un assouplissement des conditions auxquelles sont actuellement soumises les institutions financières. »

  • Mise à jour le : 06/11/2017

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