Personnes vulnérables : un enjeu pour les professionnels du patrimoine

Par : edicom

Enjeux de société majeur, l'accompagnement et la protection des personnes vulnérables posent des problématiques complexes, encore exacerbées par la crise sanitaire. Zoom aujourd'hui sur les aidants et les mandataires professionnels, mis en lumière dans la deuxième édition de l’Observatoire du patrimoine des personnes vulnérables publié par le groupe Apicil.

Troisième groupe français de protection sociale, le groupe Apicil a fait de l’aide et du soutien aux aidants et aux personnes vulnérables l’un des axes prioritaires de son action. Il a présenté fin septembre la 2e édition de son Observatoire du patrimoine des personnes vulnérables.  

Des aidants en quête de conseils

Ce sont aujourd’hui 4 % des Français (2 millions de personnes) qui gèrent les finances et le patrimoine de personnes majeures de leur entourage. Une large majorité d’entre eux exercent ce rôle avec un statut officiel, une tendance à la hausse. Le profil type ? Un homme de 50 à 64 ans, cadre, aidant un parent depuis six ans.

Ces aidants gèrent des opérations financières lourdes, s’occupant quasiment tous de la gestion courante et réalisant en moyenne six actions financières, comme la gestion et la surveillance des comptes bancaires, le règlement des dépenses, etc. La majorité aide des personnes dont les revenus annuels sont inférieurs à 50 000 €. Deux tiers d’entre eux ont déjà souscrit ou modifié un contrat d’assurance pour leurs proches et plus d’un tiers a réalisé des opérations boursières. Sans surprise, ils privilégient les placements à faible rendement, type Livret A ou PEL. Le recours à l’assurance-vie a baissé de dix points par rapport à 2019.

Ces aidants regardent leur rôle comme un devoir, mais se considèrent désormais moins armés que l’an dernier pour faire face à leurs responsabilités, et seule la moitié d’entre eux se déclare suffisamment reconnue par la société. 68 % déclarent avoir déjà rencontré au moins une difficulté dans la pratique de leur rôle, notamment s’agissant d’opérations boursières ou de successions. Principales difficultés incriminées : le manque de temps (32 %) et le manque d’accompagnement et de conseil (31 %).

Mandataires professionnels : également des difficultés

 

Certains en font leur métier : les mandataires professionnels ou mandataires judiciaires à la protection des majeurs sont missionnés par un juge de tutelle pour assurer l’accompagnement social, administratif, juridique et financier des personnes placées sous mesure de protection juridique. 94 % des mandataires réalisent des placements financiers, et privilégient ceux à faibles rendements : Livret 1, fonds euros (85 % des placements en assurance vie), PEL…

Comme les particuliers, les professionnels rencontrent régulièrement des difficultés dans leurs fonctions : manque de temps (60 %), de connaissances financières (31 %), d’accompagnement et de conseil (29 %). Sur le podium des missions jugées les plus complexes : la gestion d’une succession, la gestion d’une transaction immobilière et les opérations boursières.

63 % des mandataires considèrent pouvoir être accompagnés par un CGP, 84 % par un banquier.

Besoin de soutien

Professionnels comme aidants souhaitent un soutien pour faciliter leur tâche ; c’est d’autant plus vrai dans le contexte financier agité et de plus en plus complexe. Les premiers réclament en priorité l’accompagnement d’un référent expert, joignable pour toute question, et une veille juridique sur les nouvelles lois. Les seconds aimeraient le soutien d’une personne experte et s’avèrent assez peu à jour des avancées législatives.

Autant d'actions sur lesquelles les professsionnels du patrimoine peuvent intervenir et nouer des partenariats utiles…

  • Mise à jour le : 09/10/2020

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