Nette amélioration de la croissance en 2018, 2019 et 2020

Par : edicom

Les projections économiques pour la France diffusées le 14 décembre dernier par la Banque de France sont encourageantes : notre croissance s’améliore nettement.

Les projections macroéconomiques pour la France effectuées dans le cadre de l’Eurosystème (ensemble réunissant la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales des 19 pays de l’eurozone) et publiées par la Banque de France le 14 décembre 2017, sont meilleures que les précédentes prévisions qui avaient été publiées en juin dernier.

L’économie française devrait garder le cap de la croissance

Le produit intérieur brut (PIB) de l’hexagone devrait ainsi progresser de 1,8% en 2017, soit un niveau inobservé depuis 2011.

En 2018-2020, la progression de l’activité économique se maintiendrait sur un rythme proche (1,7 % en 2018, 1,8 % en 2019 et 1,6 % en 2020).

Comme en 2016, la demande intérieure continue à soutenir la croissance, mais avec une composition différente : un investissement des entreprises et des ménages plus dynamique, et une consommation des ménages plus modérée. Les exportations rebondissent, dans le sillage de la demande mondiale adressée à la France.

Elles laissent entrevoir des améliorations au niveau de la consommation intérieure et des exportations plus dynamiques. Sur la période 2018-2020, les exportations gagneraient nettement en vigueur, en particulier en 2018 (+ 5,9 %). La demande mondiale adressée à la France croîtrait en effet à un rythme soutenu.

Les baisses du prix du pétrole sont derrière nous (en 2016 le baril de pétrole Brent était à moins de 40 euros, en 2017, il est passé à plus de 46 euros et semble vouloir rester autour des 50 euros, voire légèrement au dessus sur les deux prochaines années).

La consommation des ménages resterait robuste avec des gains de pouvoir d’achat favorisés par l’accélération des revenus salariaux, alors que le chômage continuerait à baisser sur l’horizon de projection (2018 à 2020).

Pétrole et tabac pèsent sur l’inflation

L’inflation, mesurée avec l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), resterait en 2018 (1,4 %) et 2019 (1,2 %) sur un rythme proche de celui de 2017 (1,2 %), le regain de 2018 étant essentiellement lié aux mesures fiscales sur le tabac et l’énergie. L’inflation augmenterait plus nettement en 2020, à 1,6 % en moyenne annuelle.

L’amélioration des finances publiques doit être poursuivie

Le déficit des administrations publiques se réduirait de 3,4 % du PIB en 2016 à 2,9 % en 2017, principalement grâce à l’environnement macroéconomique porteur, puis se stabiliserait en 2018 à ce niveau, sous la limite de Maastricht. Un suivi permanent et une capacité de réaction à toute indication de dégradation des finances publiques sont donc cruciaux, la France devra continuer à faire des économies …Ses finances publiques ne pourront s’améliorer qu’à cette condition.

Si les réformes entreprises se traduisent par un accroissement de la croissance potentielle dès 2019, la croissance pourrait alors être plus forte qu’actuellement projeté. Ceci améliorerait aussi les finances publiques, qui restent fragiles, la dette publique se stabilisant seulement en 2020 dans le scénario actuel.

 

Prévisions économiques pour la France

Informations économiques

2017

2018

2019

2020

Tendance

Croissance du PIB (%, glissement annuel)

1,8

1,7

1,8

1,6

En hausse

Inflation (%, glissement annuel)

1,2

1,4

1,6

1,6

En hausse

Pétrole (cours du baril de Brent en euros)

48,2

52,5

50,2

48,9

En hausse

Consommation des ménages

1,2

1,5

1,7

1,6

En hausse

Exportations

3,3

5,9

4,3

3,7

En hausse

Chômage France entière (% de la population active)

9,6

9,6

9,2

8,8

En baisse

(Décembre 2017, source : Banque de France)

 

Plus d’optimisme chez les Français !

Ce sentiment d’amélioration était déjà évoqué dans une enquête réalisée en octobre dernier à l’occasion de la 10e édition des «  Journées de l’économie » qui ont eu lieu en novembre dernier.

Un optimisme sur la situation du pays partagé par 1 Français sur 4 (une proportion au plus haut depuis 2014, et qui double par rapport à 2016)

 

 

 

  • Mise à jour le : 13/12/2021

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