L’Anacofi publie une étude sur les logiciels et FinTechs

Par : edicom

Créée il y a 3 ans, la commission techno de l’Anacofi vient de publier son étude « Outils numériques d’accompagnement des CGP et autres conseils et intermédiaires membres de l’Anacofi » qui propose une synthèse de 69 pages des offres du marché, bâtie avec le concours des membres et les acteurs de la place (Fintech, Regtech et plus largement les offreurs de solutions numériques).

« La maîtrise du numérique est un enjeu de compétitivité incontestable dans un monde de l’entreprise où le virage de la digitalisation est déjà amorcé. Face à une réglementation des métiers de la gestion de patrimoine et du conseil aux entreprises qui ne cesse de gagner en exigence, à un marché de plus en plus difficile à appréhender et des attentes élevées des clients, la digitalisation des entreprises peut être perçue comme un moyen d’améliorer l’offre des professionnels ou son adaptation aux besoins du client, tout en simplifiant le quotidien des personnels. (…) ces technologies sont parfois difficiles à appréhender et afin de faire face aux enjeux, les professionnels représentés par l’Anacofi doivent avoir une vision claire de ce que ces nouveaux outils permettent de faire, de leurs apports croisés, complémentaires ou même des lacunes de certains. L’objectif de ce document évolutif est précisément de leur permettre une vision d’ensemble des offres. », est-il notamment indiqué dans l’introduction de ce document de synthèse.

En fin de document est proposée une analyse juridique et pratique de ces offres.

Trois grandes typologies d’offres sont ainsi distinguées :

« Certaines plateformes émettent des recommandations en fonction des opportunités sur de marché. Celles-ci sont mises en parallèle aux données et informations recueillies sur le client afin de proposer une offre qui pourrait correspondre à ses objectifs. Ces technologies sont particulièrement intéressantes pour les courtiers/conseils et CGP dans la mesure où elles leurs permettent de recevoir des alertes pertinentes tout au long de leur mission, devenue obligatoire, d’accompagnement du client dans son investissement. Le professionnel et le client restent cependant libres de ne pas suivre le conseil fourni par le robo-advisor, même si cela peut créer des difficultés de suivi, y compris pour certains outils.

D’autres fintechs fournissent des indicateurs sur les marchés et sur le portefeuille du client. Le CGP et le conseiller en finance d’entreprise a alors une vision plus globale et actualisée des avantages et risques des produits et services qu’il propose.

Enfin, il existe des offres de gestion déléguée qui nécessitent la signature d’un mandat de gestion. »

En fin de documents, les auteurs de l’étude - Sinthia Monirul et David Charlet -  rappellent également les dernières évolutions en matière de supervision des fintechs à l’échelle nationale (positions de l’AMF et de l’ACPR) et européenne (EBA, ESMA et EIOPA), ainsi que les enjeux liés à l’encadrement de ces innovations (intégration de la RGPD, cybercriminalité,  quid de la responsabilité entre le CGP et son partenaire FinTech ?). Il aborde également la question des blockchains et des cryptomonnaies.

Par ailleurs, la Commission Techno a décidé de collaborer avec les commissions Ecoles et universités et Entreprises ainsi qu’avec le Conseil d’Administration, à divers travaux de normalisation des outils et formats y compris sur le sujet des KYC, dans le cadre d’un projet national auquel l’association est associée.

  • Mise à jour le : 07/09/2018

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