Mélanie Kabla (Ecofip) : « Souscrire au plus tôt, pour profiter des meilleurs taux de rentabilité »

Par : Benoît Descamps

Entre année de transition et prélèvement à la source, Ecofip a mené un intense travail de pédagogie auprès des CGP. Mélanie Kabla, sa directrice commerciale – relations partenaires et investisseurs, revient sur les impacts du prélèvement à la source pour le Girardin industriel et sur l’offre d’Ecofip.

Profession CGP : Pourriez-vous nous présenter votre société ?

Mélanie Kabla : Ecofip opère sur le marché de la défiscalisation en Girardin industriel depuis 25 ans. La société compte 80 collaborateurs entre Paris, essentiellement pour assurer les levées de fonds, et les DOM et COM où nous finançons, gérons et exploitons nos investissements, avec huit bureaux basés à la Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, La Nouvelle Calédonie, la Polynésie et Saint-Martin depuis l’an passé. En 2018, nous avons levé 54 millions d’euros (contre 48 millions d’euros un an plus tôt) auprès de 3 600 investisseurs, soit un apport moyen de 15 000 euros. Le taux de récurrence des investisseurs qui nous font confiance est élevé, près de 90 %.

Le prélèvement à la source n’a-t-il pas contrarié votre activité l’an passé ?

M. K. : Nous avons fait un effort soutenu de pédagogie auprès de nos distributeurs CGP. L’an passé nous avons proposé une formation sur la transition fiscale et le Crédit d’impôt modernisation du recouvrement (CIMR).

Et pour cette année ?

M. K. : Pour cette année, à partir de 4 000 euros d’IR, la Girardin industrielle reste attractive pour les contribuables et la réduction d’impôt s’obtiendra dès l’année suivante, en une fois, au plus tard en septembre 2020 ; et comme c’était le cas pour les COM, la loi est prorogée jusqu’au 31 décembre 2025 pour les Dom. Pour cette campagne 2019, nous encourageons les investisseurs à souscrire au plus tôt, la production en Outre-mer n'étant pas illimitée.

Comment rassurez-vous vos partenaires dont les clients peuvent être réticents à l’idée d’investir en Girardin industriel ?

M. K. : Nous nous appuyons sur un savoir-faire de 25 ans : notre présence locale nous permet de suivre et de gérer les investissements réalisés et que nous mutualisons au sein d’Ecofonds comprenant entre 35 et 45 biens. Surtout, nous disposons de différents niveaux de garantie et de responsabilité civile exploitants. Plus l’investisseur couvre son risque, moins sa rentabilité est élevée. Globalement, la performance one shot va de 16 à 12 %.

Les niches fiscales sont souvent remises en cause. N’avez-vous pas de crainte pour la loi Girardin industrielle ?

M. K. : Il s’agit d’un dispositif créé en 1986, une loi sociale permettant aux outre-mer de se développer et qui permet à l’Etat de limiter ses subventions. Malgré des cas de requalification dus à des monteurs fantaisistes, le dispositif fonctionne bien et c’est pour cette raison qu’il a été prorogé. Le plafonnement des niches fiscales a néanmoins été difficile  à surmonter, car nous avons dû étendre notre base d’investisseurs passant de 600 en 2009 à 3 600 aujourd’hui

Quels services avez-vous mis en place pour vos partenaires récemment ?

M. K. : Afin de faciliter les souscriptions, nous avons récemment mis à disposition de nos partenaires la signature électronique et le paiement Sepa. N’oublions pas que depuis de nombreuses années, nous mettons à leur disposition notre simulateur d’investissement.

  • Mise à jour le : 11/04/2019

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