Sommet BFM Patrimoine : Pour David Charlet (Anacofi), la ligne jaune est franchie

Par : edicom

C'est au tour de David Charlet, président de l'Anacofi et de la Fecif,  de s'exprimer sur le sommet BFM Patrimoine. Il invite ses membres à la plus grande retenue vis-à-vis de cet évènement.

Comme tous les acteurs de la gestion de patrimoine, nous avons pris connaissance de l’événement organisé par la CNCGP, en collaboration avec BFM Business.

Dans un premier temps, nous avons préféré ne pas réagir officiellement, prendre le temps de regarder comment évoluait la situation et éviter d’allumer un conflit pour de mauvaises raisons.

Etant rappelé que nous avions échangé avec BFM Business au sujet de nos évènements et précisé il y a plus d’un an que nous étions susceptibles de nous associer à leur projet, tout juste leur avons-nous indiqué que, devant la teneur et la forme des éléments de communication joints à la proposition qui nous était enfin transmise, nous ne pouvions pas donner suite.

Il s’agissait en effet trop clairement d’un évènement CNCGP. Evénement comme nous-mêmes en organisons régulièrement et en préparons pour le second semestre.

Depuis, nous découvrons chaque jour un peu plus de quoi il retourne et des modes opératoires qui nous semblent avoir franchi toutes les lignes jaunes.

En l’état, ce nouvel événement est le premier de l’histoire des CGP clairement déclaré comme « au nom de toute la profession », en n’associant pas plusieurs associations. On est très loin de la logique des événements les plus connus, auxquels participent « toutes » les associations, mais que le président de la CNCGP semble critiquer dans un récent article.

En l’état également, il laisse planer le doute quant aux intentions de nous nuire et va dans tous les cas, sans concertation, a minima faire se télescoper nos actions.

En effet, il est volontairement placé à 6 jours de notre Grand Débat historique de fin d'année (toujours accompagné d’une campagne de communication et qui rassemble depuis des années nos membres et nos invités), et en pleine période de réadhésion de nos associations.

Nous apprenons, par ailleurs, de la bouche de nos membres, apparemment comme d‘autres associations, qu’outre les partenaires de nos événements, « nos membres » sont directement démarchés, en vue de souscrire à des offres de visibilité pour cet événement – que de fait nous ne soutenons pas – et sans même qu’aucun échange avec nous n’ait eu lieu à ce sujet.

C’est la première fois qu’une organisation professionnelle CGP se permet d’approcher ou de faire approcher à des fins clairement commerciales les membres d’autres associations.

Loin de faire ici la liste exhaustive de ce qui nous semble anormal, ce qui précède suffit à expliquer pourquoi nous considérons que la manière d’agir sur ce dossier de la CNCGP, qui continue à revendiquer 80% d’une profession dont tout démontre qu’elle ne peut plus prétendre qu’à au maximum 30% des effectifs, donne aujourd’hui un Casus Belli aux autres organisations, dont chacun peut aisément constater qu’elles sont solidaires et travaillent en toute confraternité.

En l’état et sauf à ce que BFM Business fasse évoluer ce projet, l’ANACOFI ne soutiendra pas cet événement, et invite ses membres à la plus grande retenue vis-à-vis des approches faites et plus globalement vis-à-vis de l’événement du 6 décembre.

Nous travaillons à nos événements et à nos campagnes de communications, dont le volet média télé, radio, papier et internet sera confirmé sous 10 jours.

Plutôt que de payer à une autre association jusqu’à 20 fois le prix de leur adhésion à notre association, pourtant particulièrement active en leur nom, nous invitons nos membres au moins à se rapprocher de nous, afin de renforcer les moyens que nous mobilisons actuellement pour notre campagne du second semestre, comme notre Assemblée Générale, la Leur, en a donné mandat au Conseil d’Administration et à notre Président.

Il est évident par ailleurs que nous, qui n’avons jamais démarché directement les membres des autres associations, si la situation devait rester en l’état, nous sentirons libres de nos actes futurs vis-à-vis de la CNCGP.

Enfin, nous appelons la CNCIF et la Compagnie des CGPI à de claires collaborations sur des événements marquants à venir, comme nous le faisons déjà pour les actions de représentation ou de concertation. 75% des CGP sont dans nos rangs et comme il n’en n’existe pas 155% comme certaines déclarations le laisseraient penser, le nombre et la cohésion des uns feront que nos actions communes seront bel et bien représentatives de l’écrasante majorité de la profession.

  • Mise à jour le : 07/06/2018

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