Immobilier : les ventes dans l’ancien bondissent de 11 % en 2016

Par : edicom

En 2016, l’activité immobilière nationale a été très dynamique. Les volumes ont progressé de 11% sur un an pour atteindre le point le plus haut des dix dernières années et les indices Notaires-Insee sont également en hausse sur un an : + 1,4 % pour les appartements anciens et + 2 % pour les maisons anciennes.

C’est ce que révèle la dernière note de conjoncture des Notaires de France, qui présente le bilan de l’année et trace les premières tendances de 2017. Le marché immobilier dans l’ancien est redevenu dynamique et s’explique pour deux raisons principales : des taux de crédit à l’habitat toujours bas et un phénomène de rattrapage après trois années d’attentisme.

Cependant, si le volume de ventes dépasse le volume annuel moyen constaté sur la période 1999-2007, les prix ne sont pas remontés au point haut du marché observé au quatrième trimestre 2011.

Et en 2017 ?

Que se passera-t-il en 2017, année d’élection présidentielle ? Selon les Notaires de France, plusieurs scénarios sont envisageables. Si l’exonération de l’impôt sur les plus-values passait à quinze ans au lieu de vingt-deux pour les résidences secondaires, cela pourrait faire revenir les vendeurs sur le marché et, par conséquent, calmer les prix (sauf à ce que les prélèvements sociaux ne restent exonérés qu’au-delà de trente ans…). S’il y avait un allégement de la fiscalité des revenus fonciers, les investisseurs pourraient revenir dans l’ancien, avec néanmoins comme corollaire un risque de montée des prix. Enfin, si l’ISF était supprimé, il pourrait y avoir une tension sur les biens d’exception.

Au niveau national

Croissance du volume de ventes

Le volume de transactions continue de croître, confirmant la reprise amorcée depuis début 2015. Le volume de ventes de logements anciens sur les douze derniers mois sur l’ensemble de la France est estimé à 838 000 à fin septembre 2016, en hausse de 11 % comparativement à il y a 1 an (755 000).

A fin septembre 2016, le volume de ventes estimé de logements anciens est en hausse de 15,1 % sur un an en Ile-de-France (160 400 ventes) et de 10,1 % en province (677 600 ventes).

Les prix des appartements en hausse

Sur un an, les prix des appartements anciens ont augmenté (+ 1,4 %). Cette reprise, amorcée depuis le deuxième trimestre 2016, fait suite à une période de lente érosion des prix depuis mi-2012. Cette augmentation concerne principalement l’Ile-de-France, avec + 2,7 % sur un an. En province, les prix augmentent de 0,3 % et restent à leur niveau de 2009.

Les prix des maisons se redressent

Sur un an, les prix continuent de se redresser : + 2 % entre le troisième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2016. Contrairement aux appartements, cette progression est plus accentuée en province (+ 2,1 %) qu’en Ile-de-France (+ 1,2 %).

Un budget différent selon les régions

Avec un budget de 150 000 €, un acquéreur peut opter pour un appartement de trois pièces dans la commune de Toulouse. Il peut également prétendre à une maison de quatre pièces à Tours ou cinq-pièces à Brest.

Avec un budget de 250 000 €, il pourra jouir d’un appartement de trois pièces à Nanterre ou d’une maison de cinq pièces à Rennes.

Enfin, pour 500 000 €, un acquéreur peut disposer d’un appartement de deux pièces à Paris (Ier arrondissement), de quatre pièces à Nice ou bien encore d’une maison de six pièces à Nantes.

Prix au m2 médian et évolution sur 1 an des appartements anciens sur les 9 premiers mois de l’année dans les villes de province de plus de 150 000 habitants : la tendance est orientée à la hausse.

Nice, Angers, Montpellier et Saint-Etienne sont les seules villes à enregistrer une légère baisse des prix sur un an. Stabilisation des prix à Dijon (+ 0,1 %), Toulouse (+ 0,2 %), Rennes (+ 0,4 %), Le Havre (+ 0,4 %), Strasbourg (+ 0,6 %), Toulon (- 0,3 %) et Grenoble (- 0,7 %), mais hausse des prix à Lyon (+ 2,6 %), Bordeaux (+ 4,1 %), Lille (+ 1,2 %), Nantes (+ 3,2 %), Marseille (+ 1,2 %) et Reims (+ 2,9 %)

Prix de vente médian et évolution sur 1 an des maisons anciennes sur les 9 premiers mois de l’année 2016 dans les agglomérations (unités urbaines) des communes de province de plus de 150 000 habitants : le marché des maisons anciennes est orienté à la hausse comme en 2015.

Seules les agglomérations de Saint-Etienne et du Havre affichent des baisses, respectivement - 1,9 % et - 1,2 % sur un an, faisant suite à des hausses de 2-3 % l’an dernier.

Dans les agglomérations de Toulon, Montpellier, Marseille-Aix-en-Provence et Reims, les prix sont relativement stables (évolutions comprises entre - 1 et + 1 %).

Dans les autres agglomérations de province, les prix sont en hausse.

  • Mise à jour le : 13/12/2021

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