Grand sondage européen sur l’épargne : des paradoxes et des perspectives !

Par : edicom

Comme chaque année, Odoxa livre son baromètre pour l’Association professionnelle des entreprises de conseil en investissement, publié par Les Echos. Un panorama éclairant du rapport des Français à l’épargne qui enjoint les professionnels du conseil en investissement à toujours plus de pédagogie.

Un taux d'épargne record, une aversion au risque

Parmi les principaux enseignements de ce millésime 2019, le taux d’épargne des Français reste toujours très élevé : 15 %. Les gros épargnants parviennent même à mettre plus de 20 % de côté chaque mois. La peur reste la première motivation à l’épargne et la sécurité, le critère le plus important... Les deux-tiers des Français estiment qu’ils ne bénéficieront pas d’une retraite correcte. Résultat, en France, comme en Europe, plus d’une personne sur trois s’est déjà dotée d’une forme de retraite complémentaire.

« Le paradoxe est que le sondage met en lumière la frilosité des épargnants à prendre du risque, au moment même où l'ensemble des professionnels du patrimoine les y encourage ! Les épargnants doivent comprendre que le rendement sans risque, liquide chaque jour et rentable n'existe plus, dans un contexte de taux bas, voire nuls, voire négatifs.… Leur dire le contraire serait un mensonge. Ce nouveau contexte renforce l'importance de la connaissance client et de ses projets dans le temps. En effet, nous devons gérer différemment les espérances de rendements attendus à court, moyen ou long terme. Enfin, nous nous devons tous d'investir largement dans ce que nous appellerions la R&D (recherche et développement) dans l'industrie, afin d'imaginer les meilleures solutions possibles dans cet environnement complexe », déclare Stéphane Vidal, président de l’Apeci.

Emergence de l'économie responsable

Si la majorité des sondés reste ancrée sur des automatismes traditionnels, 44 % d'entre eux se disent prêts à placer leur argent dans une économie responsable, plutôt dans sa dimension « verte » que sociale, vers des fonds à forte valeur environnementale. « Cette démarche positive et ouverte nous semble être une piste sérieuse à privilégier et à encourager. Les études montrent aujourd'hui que la notion de « socialement responsable » n'est plus antinomique avec la performance. Au contraire, l'engagement ISR donne une notion durable à l'investissement et au donc au rendement associé ! », souligne Stéphane Vidal.

Le rôle primordial des professionnels

Les Français se tournent avant tout vers leur banquier pour leurs placements. Seuls 28 % des répondants déclarent les CGP dignes de confiance pour les guider dans leurs choix. Et 39 % admettent ne pas bien connaître cette profession. Les experts de l’épargne ont un travail de formation et de pédagogie à accomplir.

Enfin, bien que scandalisés par les taux négatifs, un quart des Français se disent prêts dans ce contexte à se tourner vers des placements plus risqués. Les taux négatifs auront-ils finalement raison de l’aversion à la perte légendaire de nos concitoyens ? « Ce serait un sacré changement… Mais notre étude n’interdit pas/plus de le penser », estime Gaël Sliman, président de l’institut Odoxa.

 

 

 

  • Mise à jour le : 18/10/2019

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