Des taux moyens pour les fonds euros à 0,90 % et pour les Perin à 1,25% en 2021

Par : edicom

La dégringolade se poursuit : Facts & Figures positionne l’hypothèse d’un taux moyen servi sur les fonds en euros classiques de contrats d’assurance-vie individuels en baisse de 18 centimes par rapport à 2020, où le taux est de 1,08 %. Les fonds euros de contrats retraite creusent l’écart.

Conseil en stratégie et en management, Facts & Figures a publié la 12e édition de son baromètre de l’épargne-vie individuelle. S’appuyant sur les bases de données et de connaissance par Facts & Figures sur le secteur de l’assurance d’une part, et sur la forte intégration du cabinet de conseil dans son environnement professionnel d’autre part, ce baromètre donne une analyse stratégique à date du marché et apporte un ensemble d’éléments de vision prospective.

Ses analyses et classements s’appuient sur des données directement ou indirectement publiques. Pour arriver au niveau de finesse du rapport, Facts & Figures a procédé à un certain nombre d’estimations concernant notamment la ventilation de l’activité des groupes d’assurance par segment de marché en épargne ; ces estimations ont été réalisées en croisant le maximum de sources d’informations possibles et en gardant la traçabilité de ces sources.

En mettant de côté les conséquences des deux confinements de 2020 sur l’assurance-vie, le principal fait marquant est la montée du taux d’UC dans la collecte brute à 35 %.

Rendement 2020 des fonds en euros et perspective 2021

Au cours de ces dernières années, les assureurs sont passés d’une politique consistant à favoriser leurs « gros » clients en termes de taux servis à une politique centrée autour du taux d’unités de compte des contrats. Pour 2021, Facts & Figures positionne à ce jour l’hypothèse d’un taux moyen servi sur les fonds en euros classiques de contrats d’assurance-vie individuels à 0,90 %. Cela correspond à une baisse de 18 centimes par rapport à 2020 où le taux est de 1,08 %.

En appliquant la même dynamique de baisse sur le mode de mesure de la FFA (établi sur un périmètre plus large, car intégrant toutes les formes de fonds en euros et tous les types de contrats), on arriverait à un taux d’environ 1,10 % norme FFA. Les bancassureurs servent des taux en moyenne inférieurs de 10 à 20 cts à ceux du marché. Les mutuelles se positionnent en moyenne 35 à 40 cts au-dessus du marché. Les contrats de CGPI et de partenariats (y compris Internet) ne bénéficient quasiment plus d’avantage en termes de taux moyens servis par rapport au marché, sauf à accepter une part significative d’unités de compte dans son contrat.

Au fil des années, les fonds en euros de contrats de retraite creusent l’écart en termes de taux moyens servis par rapport à ceux des contrats d’assurance-vie. Les normes Solvabilité II sont un peu moins contraignantes pour les activités de retraite, ce qui permet aux assureurs-vie d’aller chercher du rendement en diversifiant davantage leurs actifs. Facts & Figures évalue le taux moyen servi sur les PER Individuels en 2020 à 1,25 %.

Les 50 unités de compte « incontournables »

Facts & Figures identifie une cinquantaine d’UC « incontournables » en assurance-vie, notamment dans la sphère patrimoniale. Quatre sociétés de gestion sont particulièrement référencées : La Financière de l’Echiquier, Sycomore, Carmignac et Comgest. La plupart de ces UC surperforment leur indice de référence, mais pas toutes. Parmi celles qui performent particulièrement, on peut citer :

- Echiquier World Equity Growth A (performance annuelle moyenne de + 13,83 % sur 2014-2020) ;

- Comgest Monde C (performance annuelle moyenne de + 12,93 % sur 2014-2020) ;

- EdR Healthcare A EUR (performance annuelle moyenne de + 10,49 % sur 2014-2020) ;

- Mandarine Europe Microcap R (performance annuelle moyenne de + 14,25 % sur 2014-2020) ;

- Rothschild & Co Valor F (performance annuelle moyenne de + 9,72 % sur 2014-2020).

Performance des UC… et de la nécessité de la regarder par classe d’actifs

Sur les 10 dernières années (2010-2020), Facts & Figures évalue la performance annuelle moyenne nette de frais des UC à 3,23 % et celle des fonds en euros à 2,08 %. La prise de risque sur les unités de compte n’est donc pas payante pour toutes les classes d’actifs. Globalement, on relève que les classes d’actifs trop peu exposées en risque n’arrivent pas à surperformer le fonds en euros, notamment en raison des frais internes élevés qu’elles doivent absorber.

Cinq classes d’actifs se révèlent peu intéressantes en termes de prise de risque : gestion profilée prudente, gestion flexible, obligations Europe, obligations internationales et gestion profilée modérée.

Cinq classes d’actifs sont quant à elles attractives en termes de prise de risque : obligations High-Yield, gestion profilée agressive, actions Europe, actions France et actions internationales.

Rétrocessions moyennes sur UC

Le niveau moyen de rétrocessions sur les UC (parts classiques) référencées en assurance-vie est de 0,73 % sur les UC gestion profilée ou gestion flexible, de 0,80 % sur les UC actions et de 0,47 % sur les UC obligations.

Politiques des assureurs en termes d’architecture ouverte

Les bancassureurs référencent en moyenne 93 % de supports « maison » dans leurs contrats d’assurance-vie, cette part descendant à 80 % dans leurs PER individuels. Les contrats les plus positionnés en architecture ouverte sont ceux distribués par des CGPI (95 % de supports externes) et les contrats Internet (97 % d’externes).

Bilan de la collecte de l’assurance-vie et de l’évolution des encours à fin 2020

En mettant de côté les conséquences des deux confinements de 2020 sur l'assurance-vie, le principal fait marquant concernant le marché est la montée du taux d'UC dans le collecte brute à 35 %. En raison de l’impact des deux confinements enregistrés en 2020, la collecte brute d’assurance-vie a chuté en 2020. Les prestations n’ont pas explosé pour autant. Le marché enregistre au final une collecte nette négative proche de - 7 Md€, ce qui était déjà arrivé en 2012. Le ratio de charges de prestations enregistré en 2020 reste tout à fait dans la moyenne historique. Il intègre essentiellement des rachats partiels pour faire face à des besoins de trésorerie, des décès et des rachats totaux (achat de la résidence principale ou mécontentement).

Pour la première fois en 2020, les assureurs ont réussi à faire baisser légèrement les encours sur les fonds en euros. Mais cette situation est d’abord la conséquence de la chute de la collecte brute liée aux deux confinements enregistrés en 2020. La hausse des marchés financiers qui se combine avec les restrictions mises en place par le secteur ont permis au taux d’unités de compte de monter en 2020. Le taux d’UC dans la collecte s’établit ainsi à 34,4 % en 2020 et celui dans les encours à 22,8 % fin 2020.

Le marché de la retraite supplémentaire permet d’obtenir d’excellents taux d’unités de compte dans la collecte brute grâce à la longue durée d’investissement pour l’épargnant. Facts & Figures évalue ainsi le taux d’UC dans les PER Individuels à 56 % de la collecte en 2020.

2020 a été une année atypique en termes de collecte brute d’assurance-vie en raison des deux confinements. Tous les segments de marché ont souffert, le plus impacté de manière relative étant la gestion privée qui a chuté de - 33 % sur un marché qui était à - 21 %.

Si l’exercice 2020 a été difficile en termes de collecte, il a été favorable en ce qui concerne les taux d’unités de compte qui est monté à 35 % en moyenne. Là aussi, c’est la gestion privée qui a connu le plus fort bond, avec un taux d’UC passant de 29 % en 2019 à 41 % en 2020.

En 2020, le segment de l’épargne standard a accentué le mouvement de collecte nette négative déjà enregistré en 2019. Les segments de l’épargne patrimoniale et de la gestion privée sont tout juste positifs en 2020 en termes de collecte nette.

Pour la première fois dans l’histoire de l’assurance-vie, les encours d’épargne standard ont reculé en 2020. Ceux-ci sont ainsi passés de 795 milliards d’euros fin 2019 à 780 fin 2020.

L’épargne grand public poursuit son mouvement de recul au sein de l’assurance-vie. Fin 2020, l’épargne patrimoniale et la gestion privée pèsent 53 % des encours d’assurance-vie, dont 40 % pour le premier segment et 13 % pour le second.

 

Performance financière des fonds en euros de contrats d’assurance-vie (hors retraite) selon leur nature : classique, immobilier…

Au cours de ces dernières années, les assureurs sont passés d’une politique consistant à favoriser leurs « gros » clients en termes de taux servis à une politique centrée autour du taux d’unités de compte des contrats. Pour 2021, Facts & Figures positionne à ce jour l’hypothèse d’un taux moyen servi sur les fonds en euros classiques de contrats d’assurance-vie individuels à 0,90 %. Cela correspond à une baisse de 18 centimes par rapport à 2020 où le taux est de 1,08 %.

En appliquant la même dynamique de baisse sur le mode de mesure de la FFA (établi sur un périmètre plus large, car intégrant toutes les formes de fonds en euros et tous les types de contrats), on arriverait à un taux d’environ 1,10 % norme FFA.

Avec un rendement net d’inflation de 0,6 % en 2020, la performance moyenne des fonds en euros classiques s’est accrue par rapport à 2019 où elle était de 0,2 %. Délivrer un taux positif net d’inflation est une excellente performance pour un placement sans risque.

Une fois les 17,2 % de prélèvements sociaux déduits, le rendement des fonds en euros classiques nets d’inflation s’établit à 0,4 % en 2020 après 0,0 % en 2019 et - 0,4 % en 2018. Contrairement au discours ambiant, ce rendement s’inscrit donc en hausse.

Les cinq meilleurs taux servis en 2020 relèvent d’opérateurs mutualistes ou de vraies associations d’épargnants. En 2020, le marché a établi une forme de « socle bas » avec un taux servi de 0,50 % sur tout un ensemble de contrats, dont des contrats fermés de bancassureurs.

Le rendement moyen des fonds en euros classiques est fortement corrélé avec celui de l’OAT à 10 ans, avec toutefois un freinage lié aux actions de la profession. Aussi, on peut estimer le taux moyen servi par la profession autour de 0,90 % en 2021. En termes de taux servis sur les fonds en euros classiques, l’exercice 2020 a été caractérisé par un net resserrement des taux entre l’épargne standard, l’épargne patrimoniale et la gestion privée.

Depuis 2018, les assureurs ont cessé de soutenir les taux servis sur les fonds en euros de leurs contrats patrimoniaux ou de gestion privée. Le différentiel de taux servi est descendu à + 9 cts pour l’épargne patrimoniale en 2020 et à + 15 cts pour la gestion privée. La bancassurance a cassé le seuil des 1 % concernant les taux servis en épargne standard sur les fonds en euros classiques en 2020 avec un taux moyen de 0,80 %versus 1,02 % en 2019.  Facts & Figures évalue à près de 0,50 % la baisse du taux moyen servi en 2020 sur les fonds en euros classiques des contrats de gestion privée distribués via les CGPI et les partenariats.

Les fonds en euros immobiliers continuent à surperformer le marché en matière de taux moyen servi, avec un différentiel de + 53 centimes par an au cours des 3 dernières années (2018-2020). Mais, ils constituent une denrée de plus en plus rare en raison de leur coût en Solvabilité II. Les assureurs jugulent désormais la collecte sur les fonds en euros immobiliers en jouant sur plusieurs leviers : une exigence d’investissement à 40 %, 50 % voire 60 % en UC, une perte d’attractivité du taux servi… voire une fermeture pure et simple de ces fonds.

L’exercice 2020 a été décevant pour les fonds en euros dynamiques, avec un taux moyen de 0,53 %. Ceux-ci surperforment les fonds classiques sur longue période (7 années). L’épargnant doit donc y rentrer en vue d’un investissement à long terme : 8 à 12 années s’il veut se sécuriser.

L’analyse de la performance 2020 des principaux fonds en euros dynamiques met en exergue une disparité importante au niveau des taux servis. C’est inhérent au mode de gestion financière de ces fonds, chaque fonds ayant sa propre politique d’investissement et de prise de risque.

A l’instar des fonds en euros dynamiques, les fonds eurocroissance affichent des performances financières volatiles. Concrètement, l’épargnant a fortement intérêt à y entrer sous la forme de versements périodiques afin de lisser son risque dans le temps.

Les fonds eurocroissance se sont plutôt bien comportés en 2020 en termes de performance financière, malgré les soubresauts enregistrés sur les marchés financiers au printemps.

 

Performance financière des fonds en euros de contrats d’assurance-vie (hors retraite) selon le réseau de distribution : mutuelles, bancassureurs, CGPI et partenariats…

Les bancassureurs servent des taux en moyenne inférieurs de 10 à 20 cts à ceux du marché. Les mutuelles se positionnent en moyenne 35 à 40 cts au-dessus du marché. Les contrats de CGPI et de partenariats (y compris Internet) ne bénéficient quasiment plus d’avantage en termes de taux moyens servis par rapport au marché… sauf à accepter une part significative d’unités de compte dans son contrat. Les bancassureurs servent en moyenne des taux inférieurs de l’ordre de 15 à 20 centimes de moins que la moyenne du marché. Les mutuelles servent en moyenne des taux supérieurs de l’ordre de 40 centimes de plus que la moyenne du marché. Les fonds en euros des contrats distribués par des CGPI et via des partenariats ne bénéficient quasiment plus d’avantage en matière de taux moyen servi. Celui-ci est passé au fil des années de 30 centimes de mieux à seulement 10 centimes en 2020.

Les contrats distribués par les agents généraux et les réseaux salariés bénéficient d’un avantage en termes de taux moyen servi d’environ 35 centimes. Mais l’obtention de ces « bons » taux est désormais systématiquement assujettie à une règle de bonus. Ce sont les contrats distribués via les CGPI ou via des partenariats qui ont connu les plus fortes baisses de taux moyen servi en 2020 par rapport à 2019. La bancassurance et les mutuelles ont, dans leur grande majorité, limité la baisse de leurs taux entre 20 et 30 centimes.

 

Performance financière des fonds en euros de contrats d’assurance-vie (hors retraite) selon le réseau de distribution : mutuelles, bancassureurs, CGPI et partenariats…

Au fil des années, les fonds en euros de contrats de retraite creusent l’écart en termes de taux moyens servis par rapport à ceux des contrats d’assurance-vie. Les normes Solvabilité II sont un peu moins contraignantes pour les activités de retraite, ce qui permet aux assureurs-vie d’aller chercher du rendement en diversifiant davantage leurs actifs. Facts & Figures évalue le taux moyen servi sur les PER Individuels en 2020 à 1,25 %. Au fil des années, les fonds en euros de contrats de retraite dépassent ceux des contrats d’assurance-vie classiques en termes de taux moyen servi. La plus grande durée prévisible de placement permet aux compagnies de diversifier davantage leurs actifs. Désormais fermés à la souscription en raison de la bascule du marché sur les PER Individuels, les contrats de retraite Madelin ont bénéficié en 2020 d’une hausse de leur taux moyen servi. Situé à 1,61 %, celui-ci est plus de 50 centimes supérieur à la moyenne globale du marché.

Facts & Figures évalue le taux moyen servi sur les fonds en euros classiques des PER Individuels à 1,25 % en 2020, après 1,49 % en 2019. La dynamique de baisse est conforme avec celle des contrats d’assurance-vie classiques.

Que dire des 50 unités de compte les plus fréquemment référencées en assurance-vie ?

Facts & Figures identifie une cinquantaine d’UC « incontournables » en assurance-vie, notamment dans la sphère patrimoniale. 4 sociétés de gestion sont particulièrement référencées : La Financière de l’Echiquier, Sycomore, Carmignac et Comgest. La plupart de ces UC surperforment leur indice de référence, mais pas toutes. Parmi celles qui performent particulièrement, on peut citer :

- Echiquier World Equity Growth A (performance annuelle moyenne de + 13,83 % sur 2014-2020) ;

- Comgest Monde C (performance annuelle moyenne de + 12,93 % sur 2014-2020) ;

- EdR Healthcare A EUR (performance annuelle moyenne de + 10,49 % sur 2014-2020) ;

- Mandarine Europe Microcap R (performance annuelle moyenne de + 14,25 % sur 2014-2020) ;

- Rothschild & Co Valor F (performance annuelle moyenne de + 9,72 % sur 2014-2020).

Quatre sociétés de gestion sont relativement incontournables en assurance-vie, avec des supports connus et demandés par les épargnants : La Financière de l’Echiquier, Sycomore, Carmignac et Comgest. On trouve des « grands classiques » parmi les UC les plus référencées : Fidelity Europe, Moneta MultiCaps, CPR Croissance réactive, Centifolia (DNCA), Healthcare (EdRAM), Global Dividend Fund (M&G), Norden SRI (Lazard Frères).

On note également la présence d’un support « star » dans certaines sociétés de gestion : Sextant Grand Large (Amiral Gestion), R-co Valor (Rothschild & Co), Mandarine Europe Microcap, Ecofi Enjeux Futurs, Pictet Water… et également d’OPCI Opcimmo P d’Amundi Immobilier.

A de rares exceptions près, les UC les plus référencées dans les gestions Actions surperforment bien leur classe d’actifs sur longue période. Les 3 meilleures performances sont obtenues par Mandarine Europe Microcap, Carmignac Emergents, Amplegest Pricing Power.

Même si les gestions profilées les plus fréquemment référencées affichent toutes une performance positive, les surperformances par rapport à leur benchmark sont moins nettes. Les 3 meilleures performances sont obtenues par Keren Patrimoine, Lazard Patrimoine et Echiquier Arty.

Parmi les gestions flexibles, la plus belle performance est obtenue par R-co Valor F(Rothschild & Co) qui affiche une performance annuelle moyenne de + 9,72 % sur les sept dernières années (période 2014-2020).

Quelle performance moyenne des unités de compte dans le temps ?

Sur les 10 dernières années (2010-2020), Facts & Figures évalue la performance annuelle moyenne nette de frais des UC à 3,23 % et celle des fonds en euros à 2,08 %. La prise de risque sur les unités de compte n’est donc pas payante pour toutes les classes d’actifs, notamment les plus prudentes qui ne performent pas assez. C’est essentiellement la gestion actions « pure » qui performe. L’empilage des frais dans certains contrats multisupports, et encore davantage dans certains PER Individuels rend délicate l’obtention d’une performance positive nette de tous les frais à terme.

Facts & Figures évalue la performance brute moyenne des UC en 2020 à + 2,76 %. En intégrant un montant moyen de 0,90 % de frais sur encours, on se situe à 1,86 %. Au cours des 10 dernières années qui ont été très favorables pour les marchés boursiers, les unités de compte ont affiché une performance annuelle moyenne de 3,23 % à comparer à 2,08 % pour les fonds en euros. La prise de risque est peu valorisée sur la période. Sur la période 2010-2020, la prime de risque liée à un investissement en unités de compte a été globalement peu rentable. Le fonds en euros a rapporté 2,1 % par an en moyenne. Seules 5 classes d’actifs sur 10 ont dépassé les 3 % par an en moyenne sur la période. Une analyse sur les 5 dernières années (période 2016-2020) confirme une non rentabilisation de la prise de risques sur les unités de compte pour tout un ensemble de classes d’actifs, notamment celles où la prise de risque est trop faible pour générer un effet de levier.

Cinq classes d’actifs se révèlent globalement peu performantes pour les épargnants en termes d’UC : les gestions profilées prudente et modérée, la gestion flexible, les obligations européennes et internationales. C’est la vraie prise de risque sur les actions qui est payante dans le temps.

Facts & Figures évalue les frais annuels moyens de gestion appliqués sur les unités de compte à environ 0,80 %. Sur les nouveaux produits, ce taux se situe souvent entre 0,90 % et 1,00 %. Les PER Individuels sont tarifés plus chers que les contrats multisupports classiques. Lorsque l’épargnant opte pour l’offre de gestion pilotée (encore appelée gestion sous mandat) proposée dans son contrat, les frais additionnels se situent en moyenne autour de 0,50 %, tant pour les contrats d’assurance-vie classiques que pour les PER Individuels.

Quelle est la réalité des frais directs et indirects sur les unités de compte ?

Le niveau moyen de rétrocessions sur les UC (parts classiques) référencées en assurance-vie est de 0,73 % sur les UC Gestion profilée ou Gestion flexible, de 0,80 % sur les UC actions et de 0,47 % sur les UC obligations. Sur une base de 2 200 supports Actions classiques référencés dans des contrats d’assurance-vie, Facts & Figures évalue leur niveau de frais internes courants moyens à 2,01 %. Les rétrocessions moyennes associées sont de 0,79 %, soit 0,49 fois les frais fixes internes. Sur une base de 500 supports Gestion profilée référencés dans des contrats d’assurance-vie, Facts & Figures évalue leur niveau de frais internes courants moyens à 1,89 %. Les rétrocessions moyennes associées sont de 0,72 %, soit 0,53 fois les frais fixes internes.

Sur une base de 150 supports Gestion flexible référencés dans des contrats d’assurance-vie, Facts & Figures évalue leur niveau de frais internes courants moyens à 2,16 %. Les rétrocessions moyennes associées sont de 0,74 %, soit 0,46 fois les frais fixes internes. Sur une base de 1 450 supports Obligations classiques référencés dans des contrats d’assurance-vie, Facts & Figures évalue leur niveau de frais internes courants moyens à 1,14 %. Les rétrocessions moyennes associées sont de 0,47 %, soit 0,51 fois les frais fixes internes.

Quelle est la politique de référencement d’unités de compte des assureurs ?

Les bancassureurs référencent en moyenne 93 % de supports « maison » dans leurs contrats d’assurance-vie, cette part descendant à 80 % dans leurs PER Individuels. Les contrats les plus positionnés en architecture ouverte sont ceux distribués par des CGPI (95 % de supports externes) et les contrats Internet (97 % d’externes). Les bancassureurs référencent en moyenne 93 % de supports « maison » dans leurs contrats. Les opérateurs les plus ouverts en termes d’architecture sont ceux distribuant via des CGPI ou des partenariats Internet… mais nécessité fait force de loi. La nature des supports proposés au sein des contrats diffère de manière assez sensible selon les opérateurs ainsi que la nature de l’activité. Il y a globalement moins de supports Actions dans les PER Individuels. Les gestions profilées et flexibles représentent 20 à 30 % des supports.

Les parts sans rétrocessions (« clean share »), les supports indiciels (« trackers ») et les titres vifs font encore figure de parents pauvres dans les gammes d’unités de compte. On commence à voir quelques exceptions dans des contrats de CGPI, des contrats Internet et des contrats associatifs. Le niveau moyen de frais internes aux supports dépend pour partie de leur niveau de risque : les supports actions (Niveau 6) sont davantage chargés que les supports Obligataires (Niveau 3 à 4). Certains opérateurs font par ailleurs le choix de parts moins chargées que les autres.

  • Mise à jour le : 28/07/2021

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