David Charlet : « Allonger le délai d’adhésion à l’Orias »

Par : Benoît Descamps

Confronté à de multiples problèmes informatiques enregistrés à l’Orias, David Charlet, président de l’Anacofi, sonne l’alerte, tout comme les autres associations professionnelles, et demande un délai d’un mois pour que les flux d’adhésions puissent être traités correctement.

Profession CGP : Vos adhérents rencontrent d’importantes difficultés pour obtenir leurs certificats d’adhésion à l’Orias. Pour quelles raisons ?

David Charlet : Tout comme les autres associations professionnelles, nous avons été confrontés à un bug informatique majeur à l’Orias, durant trois semaines, dès le début de la campagne d’adhésion, sans savoir qu’il existait et même qu’il était à l’Orias. Les informations envoyées aux systèmes informatiques de l’Orias n’étaient tout simplement pas réceptionnées ou exploitées par l'organisme. Ce problème a impacté trois semaines de campagne sur une période de réadhésion qui s’étale sur deux mois, ce qui est énorme, d’autant plus que 2023 marque le début de l’obligation d’adhésion à une association professionnelle prévue par la réforme du courtage. Malheureusement, tous les problèmes ne sont pas résolus aujourd’hui, avec de nouveaux bugs plus mineurs, mais qui apparaissent de façon intermittente.

Ces problèmes resurgissent sur nos organisations, avec des centaines d’appels et des milliers de mails de nos adhérents chaque jour… Nos services ont été engorgés dès les premiers jours de la campagne sans un départ de solution, puisque nous avons eu besoin de temps pour comprendre ce qui se passait. Depuis nous avons mis en œuvre en urgence des process différents et doublé une équipe déjà multipliée par deux, . Mais cela a encore un impact sur le bon déroulement de la campagne, alors que tous les IAS et IOBSP n’ont pas encore effectué les démarches d’adhésion à une association professionnelle. 

Quelles sont les conséquences pour vos membres ou les professionnels qui n’auraient pas rejoint une association ?

Les conséquences seraient très graves… A défaut de certificat d’adhésion, ils seraient purement et simplement radiés ! Ils exerceraient alors sans statut, donc de façon illégale, et ne pourraient être rémunérés par leurs fournisseurs. 

C’est pourquoi vous demandez un délai d’un mois supplémentaire pour que les choses rentrent dans l’ordre…

Tout à fait, toutes les associations militent pour cela. Trois semaines ont été perdues et même un peu plus ; avec les problèmes intermittents ou la charge complémentaire de traitement de la panique, il faut les redonner aux professionnels. L’Orias, en tant qu’autorité administrative, ne peut accéder à notre demande, et nous nous sommes donc adressés au chef du bureau des assurances à la DGT. Nous attendons encore sa réponse.

  • Mise à jour le : 09/03/2023

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