Une réglementation, des interrogations

Agir pour le climat repose également sur l’investissement dans la transition énergétique. Plus que jamais, les clients patrimoniaux sensibilisés à ces enjeux n’hésitent plus à orienter leurs actifs vers des solutions plus durables. Jusqu’ici, le fléchage de leur épargne reposait principalement sur l’engage- ment – plus ou moins affirmé – des distributeurs à pro- poser des solutions plus vertueuses, le plus souvent en se référant au label ISR – régulièrement critiqué – ou plus récemment à la classification des fonds selon la réglementation SFDR.

Comme souvent, la loi impulse une nouvelle dyna- mique. Avec l’application de MIF II, les conseillers vont devoir définir et prendre en compte les préfé- rences ESG de leurs clients parallèlement à la mesure de leur profil de risque. Une évolution positive, mais qui n’est pas sans susciter quelques interrogations.

Comment s’assurer que l’intégration de ces critères ne viendra pas déformer le profil de risque des allocations ? Cette orientation des flux d’épargne vers les solutions ISR n’en- traînera-t-elle pas une poussée artificielle des valorisations ? Les approches des sociétés de gestion étant très hétérogènes, les solutions distribuées s’accorderont-elles réellement avec les convictions des clients ?