Discours de politique générale d'Edouard Philippe : les promesses de baisses d'impôt seront étalées dans le temps

Parmi les mesures fiscales annoncées par le candidat Macron lors de la campagne pour la présidentielle, seule la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) a été réellement confirmée par le Premier ministre Edouard Philippe, mardi lors de son discours de politique générale devant les députés. Pour les salariés, cette hausse doit être normalement intégralement compensée, "dès 2018", par une diminution des cotisations sociales. A l'inverse, la mesure d''exonération de la taxe d'habitation pour 80 % des Français, censée compenser la hausse de la CSG pour bon nombre de retraités, sera finalement mise en oeuvre "d'ici à la fin du quinquennat" sans plus d'information sur le calendrier. Quant à la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune, qui visait à recentrer l'impôt sur l'immobilier, elle "sera votée dès cette année, dans la loi de finances pour 2018, et entrera en vigueur en 2019", a indiqué Edouard Philippe qui a évoqué également un prélèvement forfaitaire unique "d'environ 30 % sur les revenus de l'épargne" venant "compléter la réforme de la fiscalité du patrimoine". En matière de protection sociale, le Premier ministre a confirmé la suppression du RSI (régime social des indépendants), des mesures visant à améliorer le congé maternité et les solutions de garde d'enfants, et une revalorisation "dès 2018" de l'allocation adultes handicapés et du minimum vieillesse, avec l'objectif d'atteindre 900 euros par mois, au lieu de 800 euros actuellement.
  • Mise à jour le : 05/07/2017