Epargne Covid : se faire plaisir ou développer son capital financier ?

Par : edicom

Selon le dernier Baromètre 2021 de l’épargne en France et en régions d’Altaprofits-Ifop, 69 % des épargnants déclarent avoir autant ou davantage épargné depuis le début de la crise, 25 % veulent dépenser l’argent accumulé pour se faire plaisir quand 39 % préfèrent investir, en particulier, en développant leur épargne financière.

La société de conseil en gestion de patrimoine en ligne, Altaprofits, et l’Ifop ont dévoilé les résultats de la 3e édition du Baromètre 2021 de l’épargne en France et en régions réalisé en avril. Après une année 2020 « hors norme », l’étude décrypte le comportement d’épargne des Français et leurs intentions en termes de dépenses ou d’épargne.

L’année 2020 a modifié le comportement d’épargne des Français

25 % des épargnants ont davantage épargné que l’année précédente, 44 % autant, 31 % moins. En régions, les Normands se distinguent en étant largement plus nombreux que la moyenne à avoir pu mettre davantage de côté (35 % / + 10 points par rapport à la moyenne) ; les Bretons sont les plus nombreux à n’avoir rien changé dans leur épargne en 2020 (55 % / + 11 points). L’année a été plus rude pour les Aquitains qui sont les plus nombreux à avoir moins épargné (40 % / – 9 points).

Se faire plaisir ou bien investir ? Interrogés sur l’utilisation qu’ils pourraient faire de l’épargne accumulée pendant l’année de crise sanitaire, 25 % déclarent vouloir dépenser pour se faire plaisir (cadeau, voyage, voiture, etc.) ; 39 % indiquent préférer investir. En régions, les Bourguignons-Francs-Comtois, les Grand-Estiens et les Centrais aspirent à se faire plaisir (respectivement 29 %, 29% et 30 %), contrairement aux Ligériens (18 %).

Deux fois plus de Français souhaitent développer leur épargne financière plutôt que d’investir dans l’immobilier

26 % des épargnants ont le projet de placer les sommes récemment mises de côté, en investissant dans des produits d’épargne réglementés (13 %), en assurance-vie (6 %), en Bourse (4 %) ou encore en souscrivant un PER (2 %). A noter, près de 8 épargnants sur 10 privilégient un placement sans risque même si son rendement est faible. Seuls 3 % disent investir dans des produits risqués qui peuvent laisser espérer un rendement important.

13 % font le choix d’investir dans l’immobilier, locatif (5 %) ou via l’achat d’une résidence principale ou secondaire (8 %).

En régions, les Ligériens se détachent nettement avec 35 % d’intention d’investir dans des produits d’épargne et notamment en assurance vie (11 %, soit + 5 points vs le national) ; les Normands sont eux aussi très portés sur l’investissement (31 %) avec des préférences pour les livrets réglementés (14 %) et la Bourse (11 %, soit + 7 points vs le national). L’intention d’investir dans l’immobilier est forte chez les Pacaïens et les Corses (21 % / + 8 points vs le national) et chez les Auvergnats et Rhônalpins (18 % / + 5 points).

Le PER a plus que jamais le vent en poupe

Selon le Baromètre Ifop pour Altaprofits, 2021, le plan épargne-retraite, qui permet d’épargner pour préparer sa retraite par capitalisation, recueille 28 % d’intentions d’investissement. Les répondants intéressés mettent prioritairement en avant leur intérêt de se constituer un complément de revenu à la retraite (90 % des répondants), puis la déduction fiscale de leurs versements sur leur revenu imposable (80 % des répondants), la souplesse du dispositif, c’est-à-dire la possibilité de choisir entre une sortie en rente viagère ou en capital pour 78 % et la possibilité de sortie anticipée pour acheter sa résidence principale citée par 54 % des répondants. En régions, l’intention de souscrire un PER est très forte pour les Ligériens (34 % ; soit + 6 points vs national et pour les Franciliens (31 %). Les Normands, Grands-Estiens et Néo-Aquitains sont eux moins intentionnistes (21 %, 22 % et 24 %).

Détention, fréquence et raisons d’épargner se maintiennent au fil des ans

8 Français sur 10 possèdent au moins un produit d’épargne (livrets, plan épargne-logement, assurance- vie, etc.) dans un établissement bancaire ou financier. La proportion des Français déclarant posséder au moins un produit d’épargne demeure quasi-stable (84 %), + 1 point par rapport au précédent Baromètre 2020 (83 %). La proportion de ceux déclarant en posséder plusieurs augmente sensiblement en atteignant 56 % (+ 3 points). De même, ces Français restent tout aussi nombreux (94 %) à y placer de l’argent ; 45 % alimentent leurs produits d’épargne au moins une fois par mois et près de trois quarts le font au moins une fois tous les 6 mois (74 %).

1 épargnant sur 2 (49 %) déclare que la principale raison qui le pousse à mettre de l’argent de côté est de constituer une épargne de précaution pour faire face aux imprévus ; qu’ils soient liés au quotidien (panne de voiture ou remplacement d’un appareil ménager) pour un tiers (33 %) ou à une situation exceptionnelle (la perte d’un emploi, le soutien à un proche, l’arrivée d’un enfant, …) pour 15 %. Les préoccupations à court terme des Français ont pris le pas sur leurs projections à long terme et cela a déteint sur leurs comportements d’épargne, en particulier, sur leur épargne de précaution qui est en hausse de 3 points par rapport au précédent Baromètre 2020.

En parallèle, pour 27 % (stable) des épargnants, l’épargne sert avant tout à financer un projet ; à long terme pour 19 % (un achat immobilier, préparer sa retraite, financer les études d’un enfant, etc.), à court terme pour 8 % (acheter une voiture, faire un voyage, etc.). Pour 18 % (- 2 points), c’est la volonté de dissocier leurs économies de leur compte courant qui les motive à épargner ; 7 % déclarent avoir d’autres raisons.

  • Mise à jour le : 28/07/2021

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