Les dix thèmes d’investissement de l’année selon BNP Paribas Wealth Management

Par : edicom

Les équipes de stratégistes BNP Paribas Wealth Management aux Etats-Unis, en Europe et en Asie ont sélectionné dix thèmes d’investissement pour l’année 2018 laquelle est « marquée par l'amélioration de l'environnement économique qui permet aux investisseurs de tirer parti des tendances de long terme. »

La société anticipe « une reprise économique soutenue et une hausse de l'inflation. Les investisseurs peuvent s’attendre à moins de soutien des banques centrales. L’environnement devrait rester favorable aux actifs risqués. »

Ces dix thèmes sont classées en deux grandes sous catégories : ceux liés au cycle avancé et les tendances de long terme.

Cinq thèmes liés au cycle sont identifiés, il s’agit :

- des alternatives aux stratégies traditionnelles dans le monde obligataire : « Les opportunités dans le monde obligataire se font de plus en plus rares. Les primes de risque, déjà faibles l’année dernière, se sont tassées davantage du fait des liquidités déversées par les banques centrales. Les investisseurs ont été poussés à prendre plus de risque pour obtenir un rendement décent. » BNP Paribas Wealth Management met en avant plusieurs pistes pour trouver de la valeur dans l’univers des obligations et des fonds alternatifs ayant un niveau de volatilité comparable : les obligations à taux variable aux Etats-Unis, les fonds obligataires flexibles, les obligations émergentes en devise locale, et les fonds alternatifs (long/short equity ou macro) ;

- de la thématiques des fusions et acquisitions, rachat d’actions : « En général dans les phases avancées du cycle économique les entreprises favorisent leur croissance externe. Elles prennent donc le relais des mesures internes pour améliorer leur compétitivité. Aux Etats-Unis, l'adoption de nouvelles mesures fiscales (baisses d'impôts et incitations au rapatriement de bénéfices générés à l'étranger) devrait soutenir les initiatives de croissance externe et les rachats d'actions. Comme l'Europe est en retard dans le cycle, son potentiel de croissance externe et de rachat d'actions est au moins aussi bon qu'aux Etats-Unis. » Cela passe par les fonds alternatifs « even driven » ;

- des solutions flexibles : « L’environnement obligataire n’offre que peu d’opportunités. En 2018, les taux d'intérêt et les rendements obligataires devraient rester faibles malgré une hausse modérée attendue les prochains mois. Ceci suggère que les rendements des obligations traditionnelles devraient être très faibles. De plus, certains marchés actions sont déjà assez chers et certains investisseurs ne tolèrent pas le niveau de risque sous-jacent à ces marchés. Les stratégies alternatives, fonds flexibles et certains produits structurés offrent des solutions intéressantes. » Cela passe par les fonds alternatifs UCITS (long-short equity et macro), les fonds obligataires flexibles et les produits structurés ;

- les actions de valeur value : « Une fenêtre d’opportunité de surperformance s’ouvre pour les actions faiblement valorisées. Celles-ci vont capitaliser sur une croissance synchrone de l’économie mondiale et une remontée graduelle des pressions inflationnistes. Ces tendances pro-cycliques alimenteront une hausse des rendements obligataires, à laquelle les actions de valeur sont très corrélées. La décote des actions de valeur devrait se réduire au cours des prochains trimestres. »

- les actifs tangibles pour limiter le risque d’inflation : « Les attentes d’inflation sont très faibles. Il existe pourtant un vrai risque de surprise à la hausse à ce stade, surtout aux Etats-Unis. Une exposition directe aux actifs réels permet de stabiliser les  rendements à long terme et de renforcer la protection d’un patrimoine contre l’inflation. Parmi les actifs réels figurent les métaux précieux (l’or), les biens immobiliers directs, les exploitations agricoles, les vignobles et les forêts. » Les actifs visés sont : l’or, l’immobilier direct et le foncier rural.

Les cinq tendances de long terme sont :

- les « millennials » et leurs nouveaux modes de consommation : « Les « millennials » (génération Y), est la génération née entre 1980 et 2000, constamment connectée via toutes sortes d’appareils de plus en plus nombreux et variés. Ces jeunes consommateurs révolutionnent les façons de consommer avec de nouveaux besoins. Ceux-ci forcent les entreprises à innover et créent des gagnants et des perdants dans différentes industries. Nous voyons des opportunités dans les secteurs de la réalité virtuelle, la gestion de bases de données (cloud computing, big data) et les industries liées aux nouveaux modes de consommation.

- la (R)évolution de la mobilité : l’impact de l’électricité : « Pour freiner le réchauffement climatique, lutter contre la pollution et résoudre les défis de la mobilité dans les villes saturées, les mesures prises par les autorités politiques en occident et en Chine vont accélérer le développement des véhicules électriques. Cette (r)évolution offre des opportunités à tous les niveaux de la chaîne de valeur, depuis les matériaux (métaux et produits chimiques utilisés dans les batteries), les producteurs d’électricité, les constructeurs de ces véhicules électriques jusqu’aux services de partage de véhicules et autres. »

- infrastructure et urbanisation : « Les infrastructures constituent l’ossature d’une économie en procurant la structure physique et les réseaux (de transports, énergétiques et de communication) dont une société a besoin pour rester compétitive et augmenter son niveau de vie. Les besoins en rénovation sont énormes dans les pays matures alors que dans les pays émergents l’investissement dans les infrastructures et l’urbanisation sont un passage obligé pour atteindre un stade de développement supérieur. »

- des modes de production et de consommation plus sains : « Mener une vie plus saine dans un environnement plus propre devient un objectif essentiel pour une population de plus en plus large. En conséquence, notre comportement de consommation évolue. Nous sommes ainsi plus attentifs à notre santé. Nos aspirations pour la planète évoluent elles-aussi. La fixation d’objectifs durables est devenue une préoccupation centrale. Le thème cherche à capter ces tendances et s’inscrit pleinement dans le cadre de l’investissement responsable. »

- et la reprise des dépenses d’investissement : causes cycliques et séculaires : « les dépenses d’investissement des entreprises poursuivront leur progression en 2018, non seulement grâce à un cycle économique porteur, mais aussi parce que les entreprises devront investir dans des domaines technologiques innovants, cruciaux pour leur productivité à long terme. Cette thématique identifie les valeurs qui profiteront de cette tendance. »

Une vidéo dans laquelle Florent Bronès, Responsable de la Stratégie d'Investissement chez BNP Paribas Wealth Management, présente les dix thèmes d’investissement peut être visionnée :

 

 

 

  • Mise à jour le : 11/01/2018

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