Conseiller 4.0

Les récentes études le démontrent : le digital a fait un bond en avant durant la période de confinement, tant au niveau transactionnel qu’en matière de communication. Cette digitalisation du secteur financier, en retard par rapport à d’autres secteurs économiques, peut-elle mener à la robotisation de la profession ? Ses invisibles algorithmes tentent déjà de paramétrer notre consommation quotidienne, qu’elle soit culturelle, alimentaire ou de biens courants, alors pourquoi ne s’attaqueraient-ils pas à notre patrimoine ?
Mais ce serait oublier que l’épargne n’est pas une denrée comme les autres. Le rapport à l’argent de tout un chacun est complexe, souvent anxiogène. Les objectifs des uns et des autres sont tout aussi variables. Le rôle du CGP est d’interpréter les besoins de son client, de les identifier, de les dévoiler ou encore de les suggérer. Ce serait également omettre de prendre en compte la faiblesse de l’éducation financière des Français et faire fi de la complexité de notre cadre fiscal. Ce n’est donc pas un hasard si les sondages publiés dernièrement font état d’une demande plus forte de conseil de la part des clients patrimoniaux et fortunés. Le conseiller, assisté (certains diraient même augmenté) du digital, a encore de beaux jours devant lui.